COP16: que faut-il attendre de ce sommet de la biodiversité organisé à Cali en Colombie?

La COP16, la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, se tient à partir de ce lundi et jusqu'au 1er novembre à Cali, dans le sud-ouest de la Colombie. 12.000 représentants de 200 pays, dont 140 ministres et sept chefs d’État seront présents.
Presque aucun des objectifs que l'humanité s'était fixés pour 2020 n'a été atteint. Ceux fixés il y a deux ans pour sauvegarder la nature n'avancent pas beaucoup. Alors que faut-il attendre de ce sommet sur la biodiversité ?
160 pays arrivent les mains vides
Des propositions concrètes pour protéger 30% des mers et 30% des terres du globe d'ici à 2030 aires protégées, parcs naturels. Les pays devaient arriver avec un plan, relève Arnaud Gilles du WWF France.
“Malheureusement, ce n'est pas le cas, une trentaine de pays seulement ont préparé un plan national. Les 160 pays autres arrivent les mains vides et on attend que tout le monde ait un plan”, indique-t-il.
Lui veut espérer. “On a adopté un mécanisme qui permet de demander des comptes aux pays chaque année. Il y a une attention politique qui n'était pas là auparavant”, assure-t-il.
Des sommets tout de même nécessaires?
D'autres relativisent. “Être optimiste, ce serait être aveugle !”, lâche Boris Patentreger, directeur France de l'ONG MightyEarth. “On va plutôt être sur du moins pire que sur du meilleur”, pointe-t-il.
Il ne se dit pourtant pas résigné et insiste sur la nécessité de ces sommets.
“Ces COP-là, elles permettent déjà de reparler du sujet, de mettre en avant ce que font des Etats comme la Colombie. C'est un des rares pays qui a réussi à réduire la déforestation. Rien que pour ça, c'est un signe important”, assure-t-il.
Il y a une grande dynamique à Cali, souligne une participante qui espère des avancées notamment des discussions sur le financement commun des mesures.