"Des dégâts considérables": les habitants du Pas-de-Calais retrouvent leur maison après les inondations

Après les inondations c'est le froid qui attend les habitants du Pas-de-Calais la semaine prochaine (illustration). - RMC
A la suite de la décrue de la rivière Aa, la vigilance rouge dans le Pas-de-Calais a été levée vendredi matin. Les sols restent toutefois encore gorgés d'eau après les pluies de l'automne et le département reste classé en vigilance orange aux crues par Vigicrues.
L'heure est désormais au constat pour les habitants de la commune d'Arques. Ils ont vu l'eau monter jusqu'à 1m60 sur la place centrale de la ville, soit 20 centimètres de plus que pendant les inondations en novembre. Résultat : les dégâts dans les maisons sont conséquents. 400 domiciles ont été touchés, causant environ 70 évacuations, et l'hébergement d'urgence d'une cinquantaine de personnes.
Du mobilier à jeter
Dans la commune d'Arques, raclette en main, les habitants tentaient vendredi de nettoyer l'épaisse couche de boue qui tapissait leurs sols. Perrine, une habitante de la ville, a posé ses valises dans cette maison en brique il y a un an tout pile.
Trois inondations plus tard, elle se retrouve à nouveau, les pieds dans la boue, dans son salon.
"Une fois que l'eau part, ça laisse des dégâts considérables. De la boue, du fioul… Tout un mélange à nettoyer qui s'installe dans les moindres recoins", explique cette habitante d'Arques.
En face, chez Sabine, des fers à repasser, de la vaisselle, des appareils à raclette émergent à de multiples endroits de la maison. Tout est bon à jeter. Alors, le premier réflexe est de sortir le téléphone et de filmer le moindre dégât.
"Sur la vidéo, on voit tous mes meubles qui ont été endommagés par la boue. Je vais envoyer ces photos aujourd'hui-même à l'expert et à l'assurance", explique-t-elle.
Des experts attendus de pied ferme
Quelques maisons plus loin, Angélique tente de vider sa cave à l'aide d'une pompe et d'un modeste groupe électrogène. Elle interroge son assureur qui s'est déplacé jusqu'à chez elle, pour savoir "à peu près à combien chiffrent les dégâts".
"Aujourd'hui, on est incapable de le dire, c'est plus que la première fois, plus étendu et il faut attendre encore que l'eau descende puis repasser avec les experts", répond l'assureur.
Ces experts seront mobilisés dès mardi 9 janvier prochain pour chiffrer les dégâts dans les 400 maisons touchées par les inondations.
Treize établissements scolaires ne pourront par ailleurs pas accueillir leurs élèves lundi.