Inondations, sécheresses… Comment éviter que les assureurs désertent les zones à risque

Alors que les inondations et les épisodes de sécheresse se multiplient, comment assurer les biens situés dans les zones à risque? Un rapport, remis ce mardi à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, formule plusieurs préconisations. Le gouvernement va ouvrir une consultation et aboutir à des arbitrages à la fin de l'été.
Selon ce rapport, le coût des dommages liés principalement au climat pourrait augmenter de l'ordre de 50% à horizon 2050. Or, le régime des catastrophes naturelles est déjà déficitaire depuis 2015.
Le gouvernement a déjà appliqué l'une des préconisations du rapport en décidant, fin 2023, d'une hausse de la surprime "Cat Nat", qui finance le régime des catastrophes naturelles, qui passera de 12% à 20% à partir de 2025 (soit 16 euros de hausse, par foyer et par an).
La France découpée en trois zones
Ce rapport très attendu contient 37 recommandations pour éviter que les zones les plus à risque deviennent des déserts assurantiels. Et il préconise de découper la France en trois zones, selon le risque: faible, modéré ou élevé.
Pour inciter les assureurs à ne pas fuir les zones à risque élevé, où ils perdent de plus en plus d'argent, comme les bords de mer ou les terrains inondables, ces assureurs pourraient augmenter librement les primes et les franchises en cas de catastrophe naturelle. Mais uniquement pour les propriétaires de résidences secondaires ou locatives qui n'investissent pas pour protéger leurs biens. Certains travaux pourraient même devenir obligatoires après un sinistre. Des travaux cofinancés avec de l'argent public.
Enfin, le rapport recommande de créer un système de bonus/malus pour récompenser les assureurs présents dans ces zones, au détriment de ceux qui se cantonnent à travailler là où le risque est faible.