RMC
Sciences Nature

Jets privés: "C'est un symbole d'opulence et de suffisance", tacle l'association Amis de la Terre

placeholder video
Pour les écologistes, il y a urgence à agir contre les jets privés, dont l'utilisation est en plein essor en Europe et qui polluent, par passager, dix fois plus qu'un vol commercial classique.

Le changement, c'est maintenant, qu'on le veuille ou non visiblement. Alors que la planète se réchauffe après un été particulièrement chaud et sec, pour de nombreux écologistes, il y a urgence à modifier nos modes de consommation. Et les premiers invités à le faire sont les plus gros pollueurs, notamment les milliardaires.

La nouvelle marotte des écologistes, c'est l'interdiction des jets privés. De nombreuses voix s'élèvent, demandant de clouer au sol les avions personnels des milliardaires et des stars. Depuis plusieurs mois, certains se sont même mis à traquer les vols quotidiens des jets de milliardaires ou de stars. Au programme notamment, des vols de 15 minutes pour traverser Londres d'ouest en est.

"Je suis pour interdire les jets privés", appelle ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules"sur RMC, Gabriel Mazzolini, le porte-parole de l'ONG "Les amis de la Terre". "C'est un symbole d'opulence et de suffisance vis-à-vis de la question climatique qui est intolérable aujourd'hui", tacle-t-il.

La consommation carbone annuelle d'un Européen atteinte en 4h de jet privé

"Les jets privés sont responsables de la moitié des émissions de l’aviation", assure-t-il évoquant une étude de l'ONG Transports et environnement. En fait, l'organisation estime que les jets privés émettent dix fois plus de Co2 que les avions commerciaux, selon un rapport kilomètres/passagers à bord.

Et un vol de seulement 4h en jet privé, dont l'utilisation est en plein essor en Europe, représente "l'équivalent de la consommation carbone d'un Européen sur une seule année", déplore Gabriel Mazzolini.

"Les températures augmentent, les riches polluent de plus en plus. On est pour la mise en place d’un ISF climatique qui permettrait de financer la transition dont on a besoin, ou de taxer les profiteurs de crise. On a besoin d’argent et de moyen pour financer la transition écologique", appelle-t-il.

Dans le viseur de l'association des Amis de la Terre également, l'interdiction des croisières et de la chasse, la réglementation des grandes surfaces, mais rien sur les piscines privées. "Ce n'est pas la priorité", assure Gabriel Mazzolini qui appelle à créer la transition écologique "tous ensemble" et réinventer "le voyage et le bonheur".

G.D.