La haute mer est un far-west: l'avenir des mers se joue à Brest à l'occasion du sommet Un océan

C’est une première qui se déroule à Brest (Finistère). Scientifiques, ONG, politiques et entreprises, notamment des géants du transport maritimes, se réunissent à partir de ce mercredi et jusqu’à vendredi pour "Placer l'océan au coeur des préoccupations". Ce sommet mondial baptisé "Un océan", voulu par Emmanuel Macron dans le cadre de la présidence française européenne, entend tout faire pour préserver l’océan qui recouvre 70% de la surface du globe, écosystème aujourd'hui menacé notamment par la pollution plastique, la baisse de la biodiversité ou les risques d’extractions minières en grande profondeur.
Ce sont de véritables engagement qu’attendent aujourd’hui les ONG, de la part de la vingtaine de chefs d’Etat ou de gouvernement qui seront présents. Et notamment celui de créer de vastes zones marines protégées, comme le souhaite François Chartier chargé de campagne Océan pour Greenpeace France: "L’un des enjeux de ce sommet, c’est de se donner les moyens d’ici 2030 de créer une protection des océans des aires marines protégées qui couvrirait 30% de la surface totale des océans", assure-t-il à RMC.
"Il faut des vastes aires marines protégées"
"Aujourd’hui, c’est impossible, le droit de la mer ne le permet pas. C’est pourquoi on considère la haute mer comme un far-west où les activités d’extraction sont possibles sans limite. On assiste à de la surpêche et des menaces d’extractions minières. Il faut des vastes aires marines protégées où ces activités sont exclues", ajoute-t-il.
Des décisions qui ne peuvent se prendre qu’à un niveau international… D’où la crainte des ONG de ne pas aboutir à des mesures concrètes, une fois de plus quand il s’agit de la planète. Une manifestation en marge du sommet sera d’ailleurs organisée ce vendredi, notamment par Greenpeace.
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