Les enjeux de la Conférence de l'ONU sur l'Océan, qui débute ce lundi à Nice

La troisième édition de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan débute, lundi, à Nice, où 51 chefs d'Etat sont attendus. Ces derniers vont notamment échanger sur la lutte contre la pollution plastique, la pêche illégale ou encore comment décarboner le transport maritime.
L'un des enjeux principaux concerne un traité international sur la haute mer. Ce traité, qui doit permettre de créer des zones maritimes protégées dans les eaux internationales, a déjà été adopté par l'ONU il y a deux ans. Mais pour l'instant, ces très grandes étendues se retrouvent sans aucune règle, "c'est le far west" explique un conseiller de l'Elysée.
Un seuil de 60 signatures pour valider le traité
Seulement une vingtaine de pays, dont la France, ont ratifié ce texte. Il en faut 60 pour que le traité entre en vigueur. Alors un bureau spécifique sera tenu à Nice pendant la durée de la Conférence pour que certaines nations avancent sur cette ratification. L'Elysée admet, malheureusement, qu'il n'est pas sûr que ce seuil de 60 ratifications soit atteint cette semaine.
Pour Cédric Marteau, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux, il doit y avoir une obligation de résultat: "L'enjeu majeur est de donner un cap et de s'y tenir. Tout ne va pas être réglé en 8 jours".
"Pas le droit à l'échec"
"Quand on est pays-hôte, l'enjeu est d'arriver avec des vrais engagements qui peuvent donner envie. Les mesures qui seront prises peuvent immédiatement avoir un effet sur les populations", martèle-t-il.
Il poursuit: "On n'a pas le droit à l'échec et la chance qu'on a, c'est que l'accord se fait ici à Nice. Imaginons 10 ans après un accord de Nice à la hauteur de l'accord de Paris, ce serait formidable". L'accord de Paris sur le climat a été adopté le 12 décembre 2015, par 196 parties lors de la COP21. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Le président Emmanuel Macron est attendu à 9 heures pour l'ouverture de cette conférence internationale, ainsi que le président brésilien Lula, en visite depuis jeudi en France. Les rencontres entre responsables politiques, d'entreprises, d'ONG ou encore des représentants de la société civile vont se tenir jusqu'à vendredi.