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Drones, canadairs... Les élus de Gironde demandent plus de moyens pour lutter contre les incendies

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L'été dernier est encore dans toutes les têtes en Gironde. Près de 20.000 hectares de végétations étaient partis en fumée, rien que dans ce département. Alors, les élus locaux espèrent que le gouvernement va débloquer des moyens pour surveiller les forêts et lutter contre les feux qui s'y déclarent.

Des annonces sur le front de la lutte contre les incendies sont attendues ce mardi. Pas moins de quatre ministres sont en déplacement à La Teste-de-Buch, cette commune de Gironde ravagée l'an dernier par les flammes, pour présenter le nouveau dispositif de lutte contre les feux de forêt.

Gérald Darmanin, Christophe Béchu, Marc Fesneau et Dominique Faure sont attendus sur la base aérienne militaire de Cazaux à 18h50.

L’été dernier, ce sont près de 7.000 hectares de végétation qui sont partis en fumée à la Teste-de-Buch. Le maire, Patrick Davet, ne veut pas revivre ce traumatisme. Il espère donc des moyens supplémentaires pour surveiller la forêt.

“On espère la surveillance par drones qui serait la plus efficace. Nous avons déjà des pylônes de surveillance, mais il n’y en a pas partout. Moi, sur ma commune, je n’en ai qu’un seul. Cette surveillance par drone peut dissuader des gens malintentionnés de mettre le feu”, appuie-t-il.

Une nécessité de renouvellement du matériel

Comme tous les élus, sa demande prioritaire, c’est la présence de canadairs stationnés à proximité. Actuellement, ils viennent de Nîmes, soit près d’une heure de trajet. “Alors que nous ne sommes qu’au printemps, nous nous sommes aperçus que les feux démarrent avec une intensité très forte due à une végétation excessivement sèche. Donc nous avons absolument besoin de ces canadairs pour intervenir le plus vite possible”, affirme Bruno Lafon, maire de Biganosse et président de l'association de défense des forêts contre les incendies en Gironde.

Certains pointent aussi le besoin de mieux équiper les pompiers locaux. C’est notamment le cas de Jean-Luc Gleyze, le président du département.

“Nos matériels ont été très endommagés par les incendies, ils sont en cours de réparation. Mais en tout cas, nous avons besoin de moyens supplémentaires comme par exemple des camions 13.000 litres, qui sont des camions très très gros, que nous avait prêté les Bouches-du-Rhône à l’époque, mais que nous n’avons pas ici au SDIS”, indique-t-il.

Il espère également l'implantation en Gironde d'une unité de la sécurité civile.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours