Inondations dans le Pas-de-Calais: "La situation n’est pas terminée, il y a une lassitude"

Le Pas-de-Calais encore sous les eaux. Avant la visite d’Emmanuel Macron ce mardi à Saint-Omer, les sinistrés continuent de tenter de limiter les dégâts, de nettoyer, et sont encore pour certains contraints d’évacuer différentes zones. Au bout de deux semaines, "il y a une lassitude", avoue le maire de Hesdigneul-lès-Boulogne, Yves Hennequin.
"La nuit a été plutôt calme, donc les rivières ont baissé, explique-t-il dans Apolline Matin ce mardi sur RMC et RMC Story. Ça rassure, mais ils annoncent un épisode de pluie assez important aujourd’hui, avec 20 mm de précipitations. La situation n’est toujours pas terminée. Hier (lundi), les pompiers ont fait évacuer un quartier. Nous avons un bassin de rétention en amont, sur la commune voisine, qui surverse et montre des signes de faiblesse. Il y avait toujours cette crainte que ce bassin se rompe."
"Pour l’instant, les bâtiments tiennent, mais la voirie moins, ajoute le maire. Une route d’accès sur la commune est fermée à la suite d’un effondrement de chaussée. Les voiries souffrent. Les bâtiments, les maisons, tiennent pour l’instant. Les habitants ont nettoyé, tout vidé, et pour certains ils ont tout perdu. C’est un peu compliqué pour ces gens qui vivent tous les jours des évacuations, des risques d’inondation. Il y a une lassitude, puisque cela dure depuis le 2 novembre."
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L’implantation de certaines constructions à revoir?
Ces inondations vont remettre en cause certaines installations, selon Yves Hennequin. "Certaines personnes se posent la question de savoir s’ils vont revenir dans leur habitation qui a subi trois grosses inondations en dix jours, au risque d’en connaître d’autres dans l’avenir. Nous savons pertinemment que ces tempêtes, ces précipitations diluviennes, vont revenir. Ils viennent de tout perdre. Ont-ils envie de tout perdre à nouveau? Je ne sais pas. La question du relogement, de certains quartiers, va être importante à l’avenir. Il faudra savoir ce que l’Etat va permettre de faire ou de ne plus faire."
"Chacun va prendre ses responsabilités, assure le maire de Hesdigneul-lès-Boulogne. On ne va pas mettre des bâtiments publics dans des zones inondables, surtout avec des enfants. L’école a subi des inondations, la mairie également. La question de la relocalisation de ces deux bâtiments publics va forcément se poser. Encore faut-il trouver du terrain, avoir des moyens financiers. Ce sont des questions qui vont être sur la table très rapidement. (En parler avec Emmanuel Macron) Si j’en ai l’occasion, oui. On a été invité par le préfet à se rendre sur Saint-Omer, puisqu’il va s’y rendre. J’y serai et j’essayerai d’expliquer la situation, comme avec Gérald Darmanin la semaine dernière."