RMC
Météo

La France débute un "épisode de chaleur précoce mais pas inédit", selon Météo-France

Des personnes profitant du soleil et assises sur les berges de la Seine à Paris, le 15 mai 2020. (photo d'illustration)

Des personnes profitant du soleil et assises sur les berges de la Seine à Paris, le 15 mai 2020. (photo d'illustration) - JOEL SAGET / AFP

Avec plus de 25 °C dans la plupart des régions et 30 °C attendus à Paris le 1er mai, la France connaît un épisode de chaleur précoce mais pas exceptionnel, selon Météo-France. Des précédents similaires ont été observés, notamment en avril 2024 et 2018. Mais un net rafraîchissement est prévu dès dimanche.

Avec 25°C dépassés dans la plupart des régions, et 30°C annoncés à Paris pour le 1er mai, la France traverse un "épisode de chaleur précoce mais pas inédit", a expliqué mercredi Météo-France, avant un fort rafraîchissement à partir de dimanche.

"Cet épisode de temps inhabituellement chaud pour la saison ne sera a priori pas exceptionnel", prévoit l'observatoire météorologique national, rappelant qu'"il a déjà fait un peu plus chaud un peu plus tôt dans la saison".

En 2024, un épisode de chaleur précoce avait touché la France du 5 au 8 avril, soit trois semaines plus tôt. En 2018 aussi, "le mercure a dépassé 25°C sur l'ensemble du pays" dès le 21 avril, "et les exemples ne manquent pas", note Météo-France. L'évènement, prévu pour durer jusqu'à samedi inclus, est "comparable" à celui de 2005 où les températures, le 1e mai, avaient approché 29°C à Paris, 30°C à Strasbourg et dépassé 31°C à Dax.

Des épisodes de chaleurs de plus en plus fréquents

C'est sur le littoral de la Manche et de la Bretagne "que cet épisode sera le plus remarquable, avec localement un écart (...) de 10°C" au-dessus de la moyenne des années 1990-2020, déjà elle-même plus chaude qu'au 19e siècle.

Les épisodes de chaleurs sont devenus plus fréquents et plus précoces en France, dont le climat moyen est au moins 1,7°C plus chaud qu'à la période pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz.

Sur les 25 dernières années, la période fin avril-début mai a vu quatre fois une chaleur similaire durer quatre jours sur l'ensemble du pays, indique Météo-France à l'AFP. "Avant 2000, on a quand même pu relever des températures plus élevées ponctuellement à cette période de l'année, mais toutefois pas sur une série de 4 jours", ajoute-t-on.

Cet épisode de chaleur n'est pas qualifié de "vague de chaleur", terme réservé pour les évènements d'été où "l'indicateur thermique national" - c'est-à-dire la moyenne de températures relevées en 30 points représentatifs de métropole - "doit dépasser 25,3°C pendant trois jours consécutifs", ce qui n'est jamais arrivé en avril ou en mai. La plus précoce "vague de chaleur" nationale a été observée du 15 au 19 juin 2022.

C.A avec AFP