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"On voudrait seulement un tir de défense": les éleveurs réclament des moyens pour se protéger des attaques de loups

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Des éleveurs bloquent depuis le début de la semaine l'entrée principale de la préfecture des Hautes-Alpes, à Gap car ils en ont assez des attaques de loups contre leurs troupeaux.

Exaspérés par les attaques de loups contre leurs troupeaux, les éleveurs sont déterminés à ne rien lâcher. Depuis lundi soir, des éleveurs bloquent les locaux de la préfecture des Hautes-Alpes à Gap. Mardi soir, ils étaient encore une cinquantaine à être présents. L’entrée principale du bâtiment a été murée et une ferme avec des ânes, brebis et vaches a été installées. 

Ces éleveurs protestent contre les attaques de loups et demandent des mesures de la part de l'État. La dernière attaque, qui a eu lieu la semaine dernière, a tué 97 brebis à Villar-Loubière. 

Des discussions en cours

"C’est le ras-le-bol entier de la profession qui subit jour après jour les effets du prédateur. On a espoir d’avoir des réponses concrètes, pas des formules. On veut des vraies réponses de terrain, avec des chiffres, du matériel, savoir ce que l’on peut faire. On voudrait seulement un tir de défense. C’est-à-dire que quand un loup attaque un troupeau, que l’éleveur puisse se défendre. Les éleveurs depuis des années font des efforts, mais là, ils sont à bout. La tension est à son comble et il faut absolument envoyer des signaux à la profession si on veut qu’il reste des éleveurs dans nos montagnes", affirme Edouard Pierre, membre du syndicat des jeunes agriculteurs. 

La préfète des Hautes-Alpes, Cécile Bigot-Dekeyzer, a indiqué lundi que la demande des éleveurs "avait été portée" au ministère de la Transition écologique et que "des discussions étaient en cours". Une réunion avec la préfecture doit avoir lieu dans la matinée.

Camille Schmitt avec Guillaume Descours