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Selon Willy Schraen, "En matière de police de proximité, les chasseurs ont un rôle à jouer"

"On a du plaisir dans l'acte de chasse": la phrase polémique de Willy Schraen dans les "Grandes Gueules" de RMC

"On a du plaisir dans l'acte de chasse": la phrase polémique de Willy Schraen dans les "Grandes Gueules" de RMC - rmc

Le président de la Fédération nationale des chasseurs, membre de "Grandes Gueules" de RMC, a fait sensation lors d'une interview.

Ces propos cette semaine dans les "GG" avaient déjà fait sensation. Il est de nouveau au coeur de l'actualité: dans un entretien au Journal du Dimanche, le patron des chasseurs veut proposer au élus locaux, avant le congrès des maires de France qui débute mardi, de donner plus de pouvoirs aux membres assermentés de sa fédération.

"La délinquance rurale et environnementale augmente. Il manque clairement un maillon au niveau des territoires. En matière de police de proximité, les fédérations départementales des chasseurs ont un rôle à jouer (...)", développe-t-il, citant notamment la gestion des dépôts d'ordure illégaux. "Il s'agirait de dresser des procès-verbaux et de constater des flagrants délits", a-t-il ajouté, "pas de donner des armes aux chasseurs" pour ces missions qui se feraient "sous le contrôle de l'Etat et des maires".

Personnage médiatique, Willy Schraen loue régulièrement le travail du président Macron, qui "a fait des choses pour la chasse qu'aucun président n'avait fait jusqu'à présent", soulignait-il encore début novembre. Il a de son propre avis "plutôt un mauvais bilan" avec la ministre Barbara Pompili.

"Ca se regarde" souffle la ministre de la Transition écologique

Barbara Pompili s'est montrée peu favorable dimanche à la proposition du patron des chasseurs, Willy Schraen, de donner des pouvoirs de police à des chasseurs pour "lutter contre la délinquance rurale et environnementale".

"On ne va pas dire que les chasseurs vont faire de la police de l'environnement? Non", a réagi dimanche la ministre de la Transition écologique, invitée du Grand jury LCI/RTL/Le Figaro et tout juste de retour de Glasgow (Ecosse) où s'est tenue la COP26.

"Il y a déjà une police de l'environnement qui existe et qui est exercée par diverses catégories de fonctionnaires assermentés. Ensuite, parmi les fédérations de chasseurs, il y a des salariés assermentés pour faire déjà un peu de police de chasse. Si les paroles de Willy Schraen veulent dire qu'on peut augmenter les compétences de ces salariés assermentés pour la gestion de déchets sauvages, ça se regarde", a-t-elle nuancé. 
La rédaction de RMC (avec AFP)