Accès à ses origines: les tests ADN récréatifs, actuellement interdits en France, bientôt autorisés?

Les tests ADN, utilisés par de nombreux Français pour connaître leurs origines, sont, à ce jour, interdits en France, car jugés trop déstabilisant pour les familles. Pourtant, la réflexion avance pour pouvoir un jour les rendre légaux.
Car le constat est là: chaque année, 150.000 français auraient recours à ces tests et tous passent par des sociétés étrangères, avec pour but d'essayer d'en savoir plus sur leurs origines. Une proposition de résolution pour autoriser ces tests ADN a été déposée à l'Assemblée nationale.
Le Comité national d'éthique se saisit du sujet
À la pointe de cette demande: les associations de personnes nées sous X ou d'un don de gamète anonyme, qui n'ont souvent aucune information sur leurs géniteurs.
"Si l'État français permet d'accoucher sous X, il doit aussi permettre à l'enfant de connaître son géniteur", plaide une avocate spécialiste du dossier.
Preuve que cette demande prend du poids: le Comité national d'éthique, jusque-là plutôt réticent à cette autorisation, prévoit, d'après nos informations, d'en faire un des sujets majeurs des "États généraux de la bioéthique" à l'automne prochain. L'Académie nationale de médecine aussi va travailler sur ces tests ADN. Un groupe de travail va être lancé dans les prochaines semaines.
Jusque-là, les autorités ont toujours refusé cette légalisation, au motif notamment que ces données, souvent numériques, étaient insuffisamment protégées pour pouvoir en garantir la totale confidentialité.