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Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: une procédure disciplinaire visait les deux suspects

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Selon un communiqué, l'établissement était au courant de tensions entre la victime et deux autres élèves.

Les deux collégiens du Val-d'Oise en garde à vue pour la mort d'une camarade de classe, battue et repêchée lundi dans la Seine à Argenteuil, faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire pour harcèlement de la victime, a rapporté mercredi leur établissement scolaire.

Les enquêteurs tentent d'éclaircir l'enchaînement qui a mené à la mort de l'adolescente de 14 ans, violemment battue et jetée à la Seine sous le viaduc de l'autoroute A15. Deux de ses camarades de Troisième préparant à la voie professionnelle, un garçon et une fille, en couple et âgés de 15 ans, ont été interpellés dans la nuit de lundi à mardi.

Les deux suspects ont été arrêtés après un signalement à la police de la mère du garçon. Son fils venait de lui confesser avoir frappé la jeune fille et lui avait dit qu'elle était tombée dans le fleuve. Les policiers ont découvert le corps contusionné dans l'eau quelques heures plus tard.

Dans un communiqué transmis mercredi, le lycée professionnel privé Cognacq-Jay d'Argenteuil a évoqué une "situation de tension entre ces trois élèves, suite au piratage du téléphone de la victime et à la diffusion de photos à caractère compromettant par ses deux camarades".

Conseil de discipline ce mardi

Ces faits ont amené l'établissement à ouvrir une procédure disciplinaire début février. Le personnel de l'établissement avait reçu la victime et sa mère et leur avait conseillé de porter plainte auprès de la police.

Les deux suspects "avaient fait l'objet d'une interdiction de se rendre dans l'établissement et étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain de la mort de la jeune fille, a rapporté le lycée.

Le procureur de la République de Pontoise, Éric Corbaux, doit tenir une conférence de presse à 17H00. 

"Il s'agit manifestement d'un différend entre les deux filles autour du même jeune homme", a déclaré mardi soir à l'AFP une source proche de l'enquête, en déplorant une "sordide histoire entre collégiens". Une hypothèse également avancée par la mère du suspect, qui a évoqué mardi sur BFMTV un "petit triangle amoureux".

Le rectorat de Versailles a mis sur pied une cellule d'accompagnement psychologique pour les élèves du lycée Cognacq-Jay.

Guillaume Descours