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A quoi vont ressembler les cours d'empathie dans "1.000 écoles" dès janvier?

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Face au harcèlement scolaire, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé des cours d'empathie dans "1.000 écoles" dès janvier. Ces séances de bienveillance seront généralisées à toutes les maternelles à la rentrée de septembre 2024.

Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé la tenue de cours d'empathie dans 1.000 établissements scolaires dès janvier. L'objectif affiché est de faire baisser le harcèlement scolaire en sensibilisant les enfants dès le plus jeune âge. Le ministre prévoit de généraliser ces cours de bienveillance à toutes les maternelles lors de la rentrée de septembre 2024, puis aux écoles élémentaires.

Des mises en scènes pour sensibiliser

Concrètement, selon la méthode utilisée dans une poignée d'écoles tests en France, cela peut prendre la forme de mises en situation. Un intervenant ou un enseignant formé montre des illustrations et provoque la discussion.

Ce dernier leur dit par exemple: "Victor ne veut pas que Magalie joue au foot". À ce moment-là, chaque élève est invité à se mettre à la place de Magalie. Des posters peuvent être utilisés représentant chacun une émotion: la colère, la tristesse, la joie, etc. Les enfants se placent chacun devant celle de leur choix.

Cette mise en scène permet aux élèves de se rendre compte que chaque individu peut réagir différemment. Ce qui les pousse à se mettre à la place des autres, oser dire quand leurs limites sont franchies et apprendre à consoler.

La France s'inspire du Danemark

La méthode a fait ses preuves dans la moitié des écoles du Danemark, où elle a été conçue. Le pays a inscrit cette discipline dans le programme officiel en 1993, pour tous les élèves de 6 à 16 ans, à raison d’une heure par semaine. Le but est d'entretenir la gentillesse, le respect et la coopération.

Les associations, mobilisées contre le harcèlement, précisent que la régularité et l'implication des parents sont essentielles pour lutter efficacement contre ce fléau qui affecte 10% des élèves de primaire et collège.

Nicolas Traino (avec T.R.C.)