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Profs agressés: Valérie Pécresse veut des sanctions pour les parents avec des "amendes dissuasives"

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Invitée de RMC-BFMTV ce mercredi, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse veut des sanctions pour les parents d'élèves qui menaceraient et agresseraient des enseignants, avec notamment des "amendes dissuasives".

Une prof giflée à Tourcoing, une autre à Montreuil et une enseignante menacée dans les Yvelines et en arrêt-maladie. Face aux agressions que peuvent subir les enseignants, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse s'inquiète et veut agir devant "la montée des violences".

"C'est un sujet d'angoisse pour nos professeurs. Il y a une violence au quotidien", alerte-t-elle ce mercredi sur RMC et BFMTV. Face à ces violences et ces menaces, "on ne peut plus rester indifférent", martèle Valérie Pécresse qui assure qu'en Île-de-France sous son impulsion, des brigades régionales de sécurité de lycées ont été créées pour éviter les rixes et sont intervenues 1.400 fois l'année passée.

"Plus généralement, il faut une loi avec des sanctions sur les parents et les élèves. Les parents doivent surveiller leurs enfants. Un enfant ne peut pas insulter un professeur, c'est inacceptable. Il faut des amendes dissuasives", estime la présidente de la région Île-de-France.
Face à Face : Valérie Pécresse - 13/11
Face à Face : Valérie Pécresse - 13/11
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Pour les enfants, Valérie Pécresse plaide pour des mesures éducatives: "Il faut l'équivalent de travaux d'intérêt général. Je suis prête à faire un travail pédagogique avec eux parce que ces violences sont inacceptables et il faut réagir tout de suite. Un jeune qui, à 14 ans, insulte son professeur, c'est un jeune qui va finir perdu pour la République".

12% des membres de l'Education nationale menacés ou insultés chaque année

Illustration de ces agressions que peuvent subir les profs, à Limay (Yvelines), une enseignante a été menacée lors d'un cours sur la représentation de l'enfer en seconde. "Madame, vous voulez dire que vous avez vu le prophète en enfer avec des femmes? Vous finissez à quelle heure ce soir? Faites bien attention en rentrant ce soir", lui aurait lancé un élève. Depuis, cet élève a été convoqué pour un conseil de discipline tandis que la prof est en arrêt-maladie et n'est toujours pas revenue en classe.

Selon le ministère de l'Education nationale, s'appuyant sur une enquête de l'Insee, 12 % des personnels de l’Education nationale assurent être victimes chaque année de menaces ou d’insultes dans l’exercice de leur métier. Parmi eux, ce sont les chefs d’établissement, les conseillers et les assistants d’éducation qui sont les plus exposés.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC