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"Un pommier géant": ces professeurs qui bannissent les écrans des facs

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Ordinateurs et tablettes sont devenus les outils quasi-indispensables pour n'importe quel étudiant afin de suivre les cours en amphi. Sauf que certains enseignants, lassés, décident de les bannir. Objectif: améliorer la concentration.

Lundi, près de 1,63 million d’étudiants inscrits à l’université reprendront le chemin des amphithéâtres pour l’année 2024-2025. Et si ordinateurs et téléphones portables sont devenus des outils incontournables pour la majorité d’entre eux, certains enseignants ont décidé de dire stop. Objectif : lutter contre la distraction et préserver la qualité d’apprentissage.

Au-delà de la concentration, un autre enjeu inquiète les professeurs : la tricherie facilitée par l’intelligence artificielle. Rédactions automatisées, résumés instantanés, solutions générées en quelques secondes…

À première vue, difficile de se passer d’un clavier. Pour Louis, étudiant en deuxième année, taper ses cours sur ordinateur est une évidence : "C’est beaucoup plus rapide". Mais il reconnaît que son écran ne sert pas uniquement à la prise de notes. Comme beaucoup de ses camarades, il lui arrive de lancer une série, de parcourir les réseaux sociaux ou de jouer pendant les cours. "Je joue à la belote", s'amuse un étudiant interrogé par RMC.

Ces étudiants qui retournent au stylo

Pour échapper à ces distractions, certains étudiants font le choix inverse. Julie, elle, a délaissé l’écran pour revenir au bon vieux cahier : "Avec mes codes couleurs, je suis beaucoup plus active. J’enregistre beaucoup plus facilement." Une méthode qui peut sembler rétro mais qui, selon plusieurs études en sciences cognitives, favorise la mémorisation à long terme.

"Des gens qui tapent au kilomètre tout ce que vous dites, ce n'est pas utile", juge cet enseignant

Face à ces pratiques, certains enseignants prennent les devants. Julien Damon, professeur de sociologie, a purement et simplement interdit ordinateurs et téléphones dans ses cours. "Je ne fais pas ça méchamment ou contre la modernité, mais je pense fondamentalement que l'on se trompe à laisser des étudiants devant des écrans. Des gens qui tapent au kilomètre tout ce que vous dites, ce n’est pas utile."

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Quand ses étudiants ouvraient tous leur ordinateur portable, l'intéressé a l’impression de donner cours face à un "pommier géant". Depuis l’interdiction, ses étudiants sortent du cours… déconnectés.

Ameline Lavechin avec LM