RMC
Société

Emmanuel Macron prend la défense de Pap Ndiaye au nom de la "liberté d'expression"

Le ministre de l'Éduction Pap Ndiaye dans un lycée professionnel à Saintes (Charente-Maritime), le 4 mai 2023.

Le ministre de l'Éduction Pap Ndiaye dans un lycée professionnel à Saintes (Charente-Maritime), le 4 mai 2023. - THIBAUD MORITZ / POOL / AFP

En préambule du conseil des ministres, Emmanuel Macron a défendu ce jeudi son ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, au nom de la "liberté d'expression", après ses propos sur l'orientation politique de la chaîne CNews.

"Rien ne justifie de s'attaquer à un ministre": Emmanuel Macron a défendu ce jeudi, au nom de la "liberté d'expression", le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, accablé par la droite et l'extrême droite après sa charge contre CNews, a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

"Le président de la République a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet en préambule du conseil des ministres pour rappeler (...) la liberté d'expression qui s'applique aussi pour les membres du gouvernement", a rapporté Olivier Véran, interrogé à l'issue de ce conseil sur le maigre soutien jusqu'alors de la majorité et du gouvernement.

Pap Ndiaye juge CNews "clairement d'extrême droite"

Dimanche, le ministre de l'Éducation nationale avait déclaré sur Radio J que "quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qu'est devenu Europe 1, quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose. Oui, CNews c'est très clairement d'extrême droite. Je pense qu'ils font du mal à la démocratie, il n'y a aucun doute." Pap Ndiaye avait aussi ciblé Vincent Bolloré, un "personnage manifestement très proche de l'extrême droite la plus radicale".

Au tollé des journalistes de la branche média du groupe Vivendi, dont Vincent Bolloré est l'actionnaire majoritaire, sont venues s'ajouter les attaques de la droite et de l'extrême droite contre un ministre devenu leur cible favorite.

>>> Suivez RMC sur Google pour retrouver les dernières actualités

Les ministres sont "libres" d'exprimer une opinion

Olivier Véran a insisté sur le fait qu'un élu local, un député ou un membre de gouvernement était libre d'exprimer une opinion : "On le fait toujours évidemment avec parcimonie, avec attention, mais on est totalement libre de le faire".

"Le Président de la République a aussi rappelé que rien ne justifie de s'attaquer à un ministre, parfois même d'ailleurs à sa famille, et que ce ne serait pas un bon signe pour la démocratie si cela devait arriver", a souligné le porte-parole.

"Lorsqu'un ministre se fait vilipender, parfois attaquer vivement pour des positions qu'il a exprimées en son nom personnel et qui relèvent de la liberté d'expression, il convient de défendre et de protéger la liberté d'expression", a-t-il martelé, ajoutant que "ce n'est pas parce qu'on est ministre qu'on n'a pas le droit au respect qui s'impose à chacun".

Sur le fond, "sans rentrer évidemment dans les détails de tel média, tel ou tel journal, il ne nous revient pas de commenter l'action de tel actionnaire dans un groupe de médias privés", a précisé l'ancien ministre de la Santé.

RMC.fr avec AFP