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Incendie de la Teste-de-Buch: des habitants refusent d'évacuer malgré les appels des autorités

Plus de 8.000 personnes ont été évacuées à la Teste-de-Buch lundi. Les habitants de deux autres quartiers sont également appelés à quitter leurs habitations de manière préventive. Mais certains préfèrent attendre.

À la Teste-de-Buch, plus de 2.000 hectares supplémentaires de forêts ont brûlé en 24 heures. Près de 8.000 personnes ont été évacuées lundi de la commune. Les autorités ont demandé aux habitants de deux quartiers, le Pyla-sur-Mer et les Miquelots, de quitter leur domicile. Des évacuations préventives pour éviter les intoxications dues aux fumées, mais aussi parce que le feu se rapproche des habitations.

Lundi, les fumées envahissaient déjà le quartier des Miquelots quand Jean-Marc vient récupérer son bateau stocké à côté de sa maison.

“C’est la dernière chose qu’il va rester à part ma maison. Donc je vais essayer de sortir le bateau, mais la maison, je ne peux pas la déplacer. On sauve ce qu’on peut sauver”, indique cet habitant.

Quelques mètres plus loin, les valises de Thierry et Patricia sont prêtes. Mais ces deux retraités, ne se voient pas, pour le moment, abandonner les lieux. “Si on voit une alerte plus conséquente, c’est-à-dire des fumées et des cendres, alors on s’en ira. Mais on n’est pas si proche du feu. On est serein”, affirme Thierry.

Certains refusent de quitter leurs maisons

Les autorités rappellent que ces évacuations sont nécessaires, car l’incendie pourrait se propager, mais aussi que les fumées sont toxiques. Cela n’inquiète pourtant pas Jean-Luc, qui refuse de quitter la maison où il habite seul.

“Je ne suis pas trop inquiet parce que je ne vois pas de fumée ni rien. S’il y a un incendie, il viendra de la forêt, or les premières habitations sont à 500 voire 600 mètres. Donc avant qu’il n'arrive jusqu’ici, je pense que les pompiers auront le temps de faire leur boulot et qu’ils arrêteront le sinistre avant quand même”, lance-t-il.

Les forces de l’ordre ont commencé lundi soir à faire du porte-à-porte dans le quartier pour inciter tous les habitants à évacuer.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours