La visite du pape François en Corse va coûter cher: "Besoin de la générosité de tous les Corses"

Le pape François sera en Corse dans moins de trois semaines. Une visite express, le 15 décembre à Ajaccio, officialisée ce week-end alors que le Saint-Père avait décliné l'invitation d'Emmanuel Macron à la réouverture de Notre-Dame-de-Paris.
C'est la première fois qu'un souverain pontif se rend sur l'Île de Beauté, où 90% de la population est catholique. Et c'est déjà l'effervescence: 100.000 personnes sont attendues et la plupart des hôtels sont déjà complets. Mais tandis que les préparatifs battent leur plein, une question demeure: celle du financement.
Si le Vatican assure le trajet et la sécurité du pape, l'État paye le dispositif de sécurité en ville. Mais c'est au diocèse d'Ajaccio qu'il revient de financer l'organisation de la journée. Un diocèse pourtant en difficulté, mais qui va devoir s'acquitter d'une facture salée, allant jusqu'à 1 million d'euros.
Et pour cela, Bérangère Rodeville-Pelletier, économe diocésain d’Ajaccio, compte énormément sur la ferveur des fidèles.
“Nous avons besoin de la générosité de tous les Corses, des entreprises et de tous les amis de la Corse”, indique-t-elle.
Une campagne de dons lancée dans des supermarchés
Parmi les enseignes voulant montrer leur générosité, les magasins Leclerc en Corse, qui sont allés au-delà de leur don de 250.000 euros.
“Le religieux rentre dans nos traditions donc on a mis en place une touche papale. Le principe est simple, nos caissières proposent aux clients de faire un don ou pas. Et ils peuvent donner tout ce qu’ils veulent, ce n’est pas un arrondi. On vise les 400.000 euros de dons”, appuie Marie Ordioni, responsable de la communication du supermarché d’Ajaccio.
Et les clients sont heureux d’apporter leur pierre à l’édifice. “C’est bien de proposer ça dans des supermarchés. Si on a envie, il y a la possibilité pour tout le monde de venir et de pouvoir le faire librement”, explique une cliente.
La dernière visite du pape en France, à Marseille en septembre 2023, avait coûté plus de 2,3 millions d'euros. Malgré les dons reçus, le diocèse avait dû lancer un nouvel appel pour couvrir un déficit de 500.000 euros.