RMC

Les doutes des jeunes autour du "Grand débat national": "Je ne suis pas sûre que ça changera quelque chose"

Alors que le "grand débat" continue avec 600 rencontres  déclarées en moins d'une semaine, les jeunes se sentent-ils vraiment concernés?

Lancé depuis une semaine, le "Grand débat national" semble avoir rempli plusieurs objectifs avec, notamment, 600 évènements déclarés en seulement quelques semaines.

Pourtant, Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'éducation, avait invité les jeunes "à s'emparer de ce débat" alors qu'ils se font pour le moment assez rares. 

Marion, Maïssa et Axelle en ont bien sûr entendu parler. Elles trouvent même l'idée plutôt bonne. Mais participer aux réunions publiques n'est pas vraiment une priorité: "En vrai, ça ne m'intéresse pas plus que ça. J'ai autre chose à faire" réagit l'une d'entre elle. Et se montrent déjà fataliste: "L'impact de notre voix, je ne suis pas sûre que ça changera quelque chose". 

Et si le format ne serait pas adéquat pour les jeunes? Yasmine, une lycéenne de 17 ans, a participé à une réunion publique ce week-end. Elle aimerait que le débat change de forme: 

"Au lieu de rester tous assis, on peut essayer de parfois rester debout, de faire des petits ateliers où chacun pourra avoir le temps de parler, de discuter, d'échanger, qu'on n'attende pas son tour pour pouvoir parler". 

"On ne pourra pas parler de réussite si on ne parvient pas à mobiliser les jeunes"

Une jeunesse à laquelle ceux qui organisent ces débats doivent impérativement penser rappelle la politologue Céline Braconnier, la directrice de Sciences Po Saint Germain: 

"Bien évidemment, on ne pourra pas parler de réussite si on ne parvient pas à mobiliser les jeunes qui sont ceux qui s'expriment le moins dans les dispositifs de consultation traditionnelle et conventionnelle".

Les jeunes macronistes se sont saisis de la problématique. Pour inciter les moins de trente ans à participer, des opérations de communication sont menées notamment via Twitter, Instagram ou Snapchat.

Martin Bourdin (avec J.V)