"Ni prosélytisme, ni tonalité religieuse": quand l'Eglise s'invite dans le grand débat national

Le coup d’envoi du grand débat national donné cette semaine par Emmanuel Macron fait des émules. Si des réunions et des discussions doivent s'organiser en petit comité un peu partout dans les villes et dans les villages, l'Eglise veux apporter sa pierre à l'édifice en organisant des échanges entre les citoyens français.
Mardi, le conseil permanent de la Conférence des évêques de France a publié un appel au dialogue et au débat pour sortir de la crise des gilets jaunes. L'Eglise entend ainsi afficher sa volonté d'investir le champ social après s'être investie sur les questions bioéthiques.
"Citoyens"
À Caen samedi soir, la paroisse Saint-François-des-Odons a fait salle comble. Plus de cent paroissiens comme Nicole, une retraitée venue de Paris, ont répondu présents: "On doit participer à la vie locale et civile. Si cela avait été une mosquée je serais tout aussi venue", assure-t-elle au micro de RMC.
"On est venu là en tant que citoyens. Cela répond à cette envie de se retrouver plutôt que de rester dans le huis-clos de la famille pour échanger autour de tout ça", explique de son côté Eléonore, membre de la paroisse.
"C’est tout à fait la place de l’Eglise"
C’est la première fois qu’une paroisse organise une réunion de ce genre, ouverte à tous. Un échange prévu depuis plus d’un mois. Denis en est l’un des organisateurs : "C’est tout à fait la place de l’Eglise de faire ça. Il n’y a pas de prosélytisme ou de tonalité religieuse, simplement c’est un retour du sens premier de l’église comme assemblée".
Les dizaines d’idées émises pendant cette soirée seront transmises à l’évêque et aux élus locaux, mais aussi inscrites sur le site du grand débat national.