Les syndicats interdits de manifester vers place de la Concorde le 5 octobre: "Une nouvelle entrave au droit de manifester"

Les syndicats dénoncent le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites - Thomas SAMSON / AFP
Les unions régionales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF dénoncent vendredi "une nouvelle entrave au droit de manifester" après le rejet par la préfecture de police de Paris du parcours proposé par les syndicats pour la manifestation du 5 octobre dans la capitale.
"La préfecture vient de refuser le parcours initialement proposé, déposé il y a 10 jours, qui allait de la place de la République à la place de la Concorde", accusent ces organisations dans un communiqué.
"Le motif invoqué, proximité de ministères et de la place Vendôme, n'est pas acceptable. Nous avons déjà emprunté cet itinéraire et sans aucun problème. Il s'agit bien là de choix politiques avec la volonté d'éloigner les cortèges syndicaux des lieux de pouvoir, cela n'est pas admissible", dénoncent-elles.
Pour la défense des salaires et des emplois et contre les réformes des retraites et de l'assurance chômage
Les auteurs se disent plus généralement "victimes d'une multiplication d'entraves à la liberté de manifester avec des interventions policières qui visent à déstabiliser et intimider nos cortèges et nos services d'ordre", depuis l'arrivée du préfet Didier Lallement.
Le cortège partira quoiqu'il arrive de République à 14h00, selon des sources syndicales. La CGT, FO, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNEF et UNL ont appelé le 30 août à une journée de manifestation et de grève le 5 octobre, pour la défense des salaires et des emplois et contre les réformes des retraites et de l'assurance chômage.
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