Nouvelles scènes d'affrontements entre jeunes manifestants et CRS à Bastia

Nouvelle soirée de tension en Corse jeudi, huit jours après la tentative d’assassinat de l’indépendantiste Yvan Colonna à la prison d’Arles. Même si les affrontements entre groupes de jeunes et forces de l’ordres sont moins violents que ceux de la nuit de mercredi à Bastia, au nord de l’Île, la fin d’après-midi a été marquée par des violences.
La préfecture de Haute-Corse est entourés de CRS. Face à eux des adolescents cagoulés parfois très jeunes qui brulent des palettes, lancent des pierres, des bouteilles en verre, des pétards. A chaque fois, une pluie de grenade lacrymogènes s’abat sur eux. Au bout d’un moment, dans l’épais brouillard, les anciens s’en mêle.
“Là maintenant vous cassez les boutiques. Elles sont à qui les boutiques? Moi si demain je ne peux pas ouvrir mon magasin, je ne peux pas travailler. Mes enfants je leur donne à manger comment?”, lance l’un d’eux.
Un geste d'apaisement de l'Etat?
Une jeunesse corse mobilisé pour montrer son indignation après la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna. Thomas, a 16 ans, il est lycéen, il a manifesté plusieurs fois cette semaine mais face à une voiture incendié il ne comprend pas. “C’est important de montrer qu’on est là. Mais il y a des gens qui ne sont là que pour casser”, appuie-t-il.
Les élus Corse appellent à la paix. Jean-Martin Mondoloni, conseiller d’opposition à l’assemblée de Corse, condamne les violences mais demande à l’état de faire un geste d’apaisement.
"La balle est clairement dans le camp de l’Etat. La paix se construit à deux, et il est important que l’Etat le comprenne. On est dans un climat de tension qui peut basculer dans l’insurrection", indique-t-il.
L’élu, comme beaucoup d’autres, appelle au rapatriement de plusieurs détenus corse, emprisonné sur le continent