Agression d'Yvan Colonna: "Un scandale d'Etat" selon le député corse Jean-Félix Acquaviva

Cinq jours après la violente agression d’Yvan Colonna, au sein de la prison d'Arles, sa famille attend des réponses. Comment Franck Elong Abé, un détenu radicalisé au passé particulièrement violent, a-t-il pu se retrouver seul en salle de musculation avec le militant indépendantiste?
Comment cette agression, enregistrée pendant 8 longues minutes par des caméras surveillance, n’a-t-elle pas été arrêtée plus tôt par des surveillants pénitentiaires ?
Les membres de la famille dénoncent une "situation anormalement confuse, incompréhensible" et "suspecte". Leur avocat prévient: l’objectif est que l’enquête "mette en lumière les multiples dysfonctionnements administratifs qui ont conduit à ce drame".
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Le motif de l'agression ne fait aucun doute pour le procureur national antiterroriste
"Il s'agit d'un scandale d'État. Huit minutes d'agression, ce n'est pas possible", a lancé ce lundi sur RMC Jean-Félix Acquaviva, député de Haute-Corse. "Il faudra bien une enquête indépendante pour expliquer le déroulé de l'agression. Il y a de la négligence, de la défaillance ou complicité ou plus. Il y a une zone d'ombre béante".
"Il faut aller vers la transparence et la vérité. Nous n'avons pas confiance en l'enquête menée par le parquet antiterroriste. Nous avons déjà dénoncé un mensonge d'État", a assuré l'élu, très remonté.
Pour l'instant, le procureur national antiterroriste chargé de l’enquête n'a pas évoqué de dysfonctionnements administratifs. Le magistrat a affirmé dimanche que le motif religieux de cette agression ne faisait aucun doute. Et l’a d’ailleurs qualifiée de “crime initié par le fanatisme religieux".
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