"On nous maltraite comme des délinquants": le cirque Zavatta et ses animaux font polémique à Angoulême

L'installation du cirque Zavatta près d'Angoulême fait polémique. Ce week-end, les affiches du cirque ont été recouvertes d'un message: "Coupable de maltraitance animale" alors que jusqu'au 24 mars, le cirque propose sous son chapiteau des spectacles avec des chevaux, des dromadaires ou des chameaux.
Même s'ils ne participent plus aux représentations, 11 lions font aussi partie de la caravane itinérante. Voir débarquer un cirque dans sa ville, avec des chameaux, des dromadaires et surtout des lions, ça crée le débat dans la famille de Virginie et Gabriel.
“Ça a toujours été la possibilité de voir des animaux que beaucoup d’enfants ne peuvent pas voir parce qu’ils ne partent pas en voyage”, indique Virginie. “C’est bizarre. Ce qu’on ne voit pas, c’est qu’ils sont en cage. Ça me fait un peu mal au cœur de les voir comme ça”, dénonce son fils Gabriel.
Aurélia et sa fille sont plus catégoriques, elles soutiennent les propos des affiches collées ce week-end. “Voir un dromadaire et un chameau au bord de la route, ça me dérange un peu. Ils ne sont pas faits pour être dressés”, croient-elles savoir.
Des animaux sauvages pas facile à placer
Des habitants plutôt d’accord avec ces affiches, ce qui choque Didier Prain, dompteur de lions depuis plusieurs dizaines d’années au cirque Zavatta.
“Ça nous fait mal au cœur. On nous maltraite comme si on était des délinquants alors que c’est totalement faux. C’est tout un art le cirque, mais ces gens-là n’ont rien compris. Moi le matin, je me lève, je viens voir mes animaux, le soir avant de me coucher, je viens voir mes animaux”, indique-t-il.
Lui est prêt à s’adapter aux nouvelles lois qui lui interdisent de faire voyager des animaux sauvages à partir de 2028. Se pose maintenant le problème de la prise en charge, explique Vincent Justin, le "monsieur loyal" du cirque.
“Si on veut anticiper les choses et commencer à placer certains animaux, on ne peut pas parce qu’il n’y a pas de place en France dans les refuges. Tout le monde nous dit, 'on n’a pas de solution pour vous'”, pointe-t-il.
Les dromadaires et chameaux, animaux domestiqués, pourront quant à eux rester au cirque après 2028.