Réouverture de Notre-Dame de Paris: à quoi ont servi exactement les 840 millions d'euros de dons?

C’est le chantier du siècle. Dans quelques jours, Notre-Dame de Paris rouvrira au public après cinq ans de travaux. Des travaux financés par des centaines de milliers de donateurs. Finalement, à quoi ont servi précisement les 840 millions d’euros de dons? Il faut déjà savoir que les 840 millions de dons n’ont pas encore été totalement dépensés.
Dans le détail, 150 millions ont permis de sécuriser l’édifice, notamment grâce des cintres en bois modélisés sur mesure au millimètre près pour soutenir les voûtes qui menaçaient de s’effondrer après l’incendie. Ça, c’est la phase 1 qui a duré jusqu’en 2021.
Le diocèse a dû lancer une autre collecte
Lors de la phase 2, soit la restauration en elle-même, le montant utilisé est de 550 millions d’euros. Calcul facile: 700 millions d’euros ont été dépensés au total. Reste donc la bagatelle de 140 millions d’euros, une somme provenant de mécènes fortunés et après de longs débats et leur accord, le choix a été fait d’utiliser cette manne pour réparer les parties extérieures de la cathédrale qui n’avaient pas été endommagés par l’incendie, mais qui devaient de toute façon être rénovés: les façades, les arc-boutants.
Cette 3ᵉ phase de travaux débutera l'année prochaine. Enfin, une bizarrerie qui a étonné les milliers de donateurs américains pas habitués à la laïcité à la Française: les 840 millions de dons collectés via la souscription nationale ont servi uniquement à l'édifice (propriété de l'État) et pas à l'aménagement intérieur qui est à la charge de l'église.
C'est-à-dire le mobilier liturgique, la signalétique, les lumières et la sonorisation. Voilà pourquoi le diocèse a dû lancer en parallèle une autre collecte qui a recueilli près de 7 millions d'euros.