Restaurants routiers: pourquoi faut-il s'arrêter dans "un routier" sur le retour des vacances?

Alors que les vacances touchent à leur fin pour beaucoup, le moment est donc venu de prendre l'autoroute pour rentrer à la maison. Qui dit autoroute dit long trajet, et qui dit long trajet, dit repas sur le trajet du retour. Alors n'y allons pas par quatre chemins : il faut fréquenter et aller s'attabler dans les restaurants routiers!
En fonction des moyens de chacun, il est toujours appétissant de s'arrêter dans ces établissements, alors qu'il n'en reste qu'un peu moins de 1600 contre 4500 dans les années 50. Avant, il y avait des restaurants routiers partout et c'était d'ailleurs extraordinaire de voir les camionneurs avec leurs 30 tonnes proches d'autres particuliers, souvent des gens assez chics, qui s'arrêtaient car il y avait des routiers qui se voulaient gastronomiques.
Depuis, la baisse du nombre de restaurants s'explique par plusieurs problématiques, notamment du fait que les chauffeurs routiers sont moins nombreux et qu'ils ont moins de temps et/ou moins de budget.
Un repas aux alentours des 15€
Néanmoins, là est l'essence même du restaurant routier : des menus abordables et la tradition du routier qui est d'ailleurs à l'origine de ce qui a donné les bistrots avec le menu sur l'ardoise et une courte carte qui se veut des plus simples.
Un menu épuré et donc, selon Laurent De Saulieu, gérant et issu de la famille fondatrice de la chaîne des Relais routiers fondée en 1934, un prix des plus attractifs. "L'idée, c'est que ça doit être le tarif du remboursement des frais professionnels sachant que celui-ci s'élève aujourd'hui à un montant de 15,20€", explique-t-il au cours de la chronique Le beurre et l'argent du beurre dans la Matinale Weekend sur RMC.
Une carte simple, un prix attractif pour tous… mais pour quelle qualité? Est-il possible de manger correctement avec un prix aussi bas? En principe oui, il y a même quelques bistrots dans les grandes villes françaises qui y arrivent aussi. Mais cela dépend d'où l'on se trouve, du type de cuisine que l'on va faire, et c'est vrai que dans l'esprit bistrot il y a un prix pour la qualité.
"Le client sanctionne" les mauvais établissements
Alors, ce n'est pas forcément toujours du frais et cela peut être du congelé mais du bon congelé, la congélation n'est pas forcément quelque chose de péjoratif. Toutefois, dans l'ensemble, l'éthique du relais routier est le fait maison, ou le partiellement fait maison, vu qu'à ce prix-là c'est une prouesse de donner bien et bonnement à manger à 12 ou 15€.
Laurent de Saulieu abonde d'ailleurs dans ce sens, expliquant aussi qu'il faut faire preuve d'un peu de compréhension vis-à-vis des restaurants routiers qui tentent de rentrer dans les clous.
"Ils peuvent parfois avoir besoin d'un plat surgelé et cela peut être variable au sein d'un même établissement, avec par exemple un jour où ils n'ont pas trouvé le produit qu'il voulait, ou le produit frais qui n'est pas arrivé… Au prix où ils nous vendent le menu, il faut être un peu tolérant", revendique Laurent de Saulieu, gérant des Relais routiers de France.
Alors pas d'inquiétude, puisqu'il n'y a que peu de chance de tomber sur un mauvais relais routier. Car "quand un routier est mauvais, il perd le label tout seul car il fait faillite" assure Laurent de Sallieu. C'est le client qui sanctionne les mauvais produits ou les mauvais restaurants."
Alors en résumé, lecteurs et auditeurs, voici le conseil du jour : arrêtez-vous, faites une pause, découvrez la France, et pour pas cher on peut se régaler aujourd'hui, avec bonheur, dans un relais routier!