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Santé

Borne dément de nouvelles taxes sur l'alcool mais les franchises médicales pourraient augmenter

Élisabeth Borne pendant une interview sur BFMTV le 26 juillet 2023

Élisabeth Borne pendant une interview sur BFMTV le 26 juillet 2023 - Abacapress - BFMTV

La Première ministre Elisabeth Borne a écarté toute nouvelle taxe sur l'alcool mais a reconnu que le gouvernement planchait bien sur une augmentation des franchises médicales.

La Première ministre, Elisabeth Borne, a écarté mercredi la possibilité d'augmenter les taxes sur l'alcool dans le cadre de la préparation du budget 2024, qui doit démontrer le sérieux du gouvernement dans les efforts de désendettement du pays.

"Il n'y a pas du tout de projet d'augmenter les taxes sur l'alcool, donc voilà, je pense qu'on peut le dire très clairement: ça ne fait pas partie des projets du gouvernement", a-t-elle déclaré sur France Bleu.

La résidente de Matignon a également démenti toute hausse d'impôts: "Ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes".

Pendant le Conseil des ministres de rentrée, mercredi matin, Emmanuel Macron a dit à ses troupes "qu'il ne fallait pas laisser monter la petite musique sur les hausses d'impôts", soulignant qu'il les avait baissés depuis six ans, a rapporté une source gouvernementale. Il a toutefois admis qu'il faudrait "faire des choix" pour le prochain budget, selon l'AFP.

Le gouvernement va se "prononcer prochainement" sur une hausse des franchises médicales

En revanche, la Première ministre a reconnu que le gouvernement envisageait une augmentation des franchises médicales: "Cela fait partie des pistes qui sont sur la table des réflexions" sur lesquelles le gouvernement "aura à se prononcer très prochainement", a-t-elle admis.

"Il ne s'agit évidemment pas d'empêcher les gens de se soigner", a souligné la cheffe du gouvernement, en disant vouloir "protéger à la fois les personnes très vulnérables, très modestes, et aussi les patients qui auraient des affections de longue durée ou chroniques". Mais "on est un pays dans lequel on consomme plus de médicaments - par exemple plus d'antibiotiques - que nos voisins", a-t-elle fait remarquer, en estimant qu'il s'agissait d'"un appel à la vigilance sur une consommation de médicaments".

L'exécutif, qui doit présenter fin septembre le projet de loi de finances pour 2024, fait face à une équation délicate avec une croissance attendue autour de 1% en 2023, des recettes fiscales moins dynamiques qu'en 2022 et une dette publique de plus de 3.000 milliards d'euros

G.D. avec AFP