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Santé

Canicule: la fréquentation des urgences augmente, inquiétude pour les jours à venir

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La canicule touche (presque) à sa fin. Quatre départements sont maintenus en vigilance rouge et 55 départements sont toujours en vigilance orange. Et déjà, les services d'urgences sont sur-sollicités. À Paris, le Samu s'attend à une hausse de 30 à 40% des appels par rapport à la normale.

En pleine canicule, le SAMU de Paris craint une hausse des appels de personnes victimes de la chaleur de 30 à 40% par rapport à la normale. Coups de chaud, déshydratation, ou pathologies aggravées par les fortes températures, certains services d'urgences commencent à voir les conséquences de la canicule sur leur fréquentation.

Depuis vendredi, près de quarante patients ont été admis aux urgences du CHU de Nice pour des symptômes liés à la chaleur, explique Pierre-Marie Tardieux, le chef du pôle Urgences.

“On a pas mal de petits malaises souvent dans le post-plage. On a aussi quelques travailleurs qui ont pris un coup de chaleur s’ils travaillent sur les toits ou sur les routes. Et bien sûr, on a des personnes âgées qui décompensent des pathologies qui sont pré-existantes chez eux”, souligne-t-il.

L'exemple de 2003

Du côté du Samu, on enregistre une hausse des appels de 5 à 10% selon la région. Agnès Ricard-Hibon, est la porte-parole du syndicat Samu-Urgence de France: "En Île-de-France par exemple, en fonction des départements, on a une moyenne d’augmentation des appels de 11%. Par contre sur les urgences, c’est inférieur à 5%”, indique-t-elle.

Mais elle prévoit une augmentation du nombre de patients aux urgences dans les prochains jours:

“On sait très bien que la décompensation des pathologies chroniques survient en décalé avec deux ou trois jours d’écart. On peut avoir un afflux de patients important, on l’a connu en 2003. Maintenant, les mesures de prévention font qu’on n’aura pas la même crise qu’en 2003”, appuie-t-elle.

Néanmoins, pour cette médecin urgentiste l'inquiétude, aujourd'hui, est d'avoir le nombre de lits d'hospitalisation suffisant pour gérer cet afflux de patients.

Anna Jaujard avec Guillaume Descours