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Santé

Une pétition lancée par Foodwatch et Yuka pour interdire l'aspartame, un additif "cancérogène"

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Plusieurs organisations, dont Foodwatch et Yuka, lancent une pétition dans onze pays européens pour interdire l’aspartame, un additif classé “cancérogène possible pour l'homme” par le CIRC de l'Organisation mondiale de la Santé depuis juillet 2023.

Ce mardi 4 février, c’est la journée mondiale contre le cancer. À cette occasion, Foodwatch et Yuka lancent une pétition dans 11 pays de l'Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse) pour interdire l'aspartame au niveau européen.

Cet additif classé “cancérogène possible pour l'homme” par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'Organisation mondiale de la Santé depuis juillet 2023. Il est souvent utilisé comme substitut au sucre dans plus de 2.500 produits allégés ou sans sucre, en particulier dans les sodas, les boissons énergisantes, les chewing-gums, mais aussi dans d’autres produits dits “light” comme les yaourts Yoplait 0%.

En 2019, Foodwatch, Yuka et La Ligue contre le cancer s’étaient déjà alliés sur une pétition demandant au gouvernement français la suppression des nitrites ajoutés dans l’alimentation qui favorisent certains cancers. Cette pétition a connu une forte mobilisation, comptabilisant plus de 500.000 signatures, et a conduit de nombreux industriels à supprimer les nitrites ajoutés de leurs produits.

"Il faut arrêter de vendre ce type de produit”

Et malgré les dangers, les produits allégés sont encore largement consommés par les Français. Comme à Athis-Mons dans l'Essonne. Caddy à la main, Walid s'apprête à faire ses courses, avec un objectif: limiter le sucre autant que possible. “J’achète des compotes et des yaourts sans sucre. Du coca zéro aussi. C’est le mieux pour faire attention à sa ligne”, explique-t-il.

Dans tous ces produits, le sucre est donc souvent remplacé par de l'aspartame, un édulcorant classé comme "cancérogène possible" par l'Organisation mondiale de la Santé. Pas de quoi dissuader Walid. “Il y a pleins de produits qui sont cancérigènes aujourd’hui. Tout est cancérigène”, dit-il.

C'est aussi l'avis de Corinne qui vient d'acheter des confitures allégées. Pour elle, tout est une affaire de quantités: “il ne faut pas trop décortiquer tout ce qu’on mange, sinon ça serait catastrophique, on ne mangerait plus rien. Vu la quantité que l’on mange, ce n'est pas grand-chose”.

Mais cet édulcorant inquiète trois organisations, qui lancent aujourd'hui une pétition pour demander son interdiction. Parmi elles, la Ligue contre le cancer. “Ça ne réduit pas le risque de diabète, ça ne réduit pas le risque de maladie cardio-vasculaire. Comme il y a un risque augmenté de cancer, il faut arrêter de vendre ce type de produit”, assure Emmanuel Ricard, son porte-parole. Ce dernier cite d'autres possibilités d'éviter le sucre, comme l'utilisation de la stévia, un édulcorant à base de plante.

Lucas Nitzsche