Face à une augmentation des cas de coronavirus, Quiberon interdit l'accès aux plages, parcs et jardins la nuit
Dix-sept nouveaux morts du coronavirus depuis vendredi en France. La circulation du virus reste "soutenue", selon la direction générale de la santé et les dernières tendances épidémiologiques "font toujours état d'une lente dégradation". 224 foyers épidémiques sont toujours actifs au 27 juillet dont l'un à Quiberon. 54 cas ont été répertoriés localement chez un public jeune qui avait participé à des fêtes privées ou fréquenté des bars.
Résultat les plages, parcs et jardins des communes bretonnes de Quiberon et Saint-Pierre-Quiberon sont désormais interdits d'accès en soirée et dans la nuit. Un drive a aussi été installé pour tester habitants et touristes.
Une longue file d'attente devant l'entrée du centre de dépistage temporaire. Pascaline qui travaille sur la presqu'île, a attendu près de deux heures et demi dehors avant de se faire tester. Pour elle, c'était indispensable.
"Je suis venue aujourd'hui parce que je suis saisonnière et que je rencontre beaucoup de monde et que je suis sortie entre le 13 et le 19 juillet. Mes patrons veulent savoir si je suis positive pour pouvoir savoir si je continue à travailler ou pas tout simplement. Je fais attention, mais il y a quand même des risques partout. On ne savait pas qui était porteur ou pas. Bien sûr j'ai peur d'avoir pris des risques”, affirme-t-elle.
Brevan, 20 ans, lui veut se faire dépister, car il a peur d'être contaminé : "J'ai été en contact plusieurs fois avec des personnes soupçonnées d'avoir le Covid-19 et une personne qui a été diagnostiquée porteuse du Covid”, indique-t-il.
Des gestes difficiles à respecter
Mais pourtant, même s'il estime faire attention, les gestes barrière sont parfois difficiles à respecter.
"C'est impossible, clairement impossible. Si vous êtes avec vos amis vous n'allez pas vous faire coucou, mettre un masque, c'est pour ça que j'essaie de faire attention avec des gens qui sont sûrs entre guillemets", précise-t-il.
Avec 300 dépistages effectués lundi, le premier adjoint à la mairie de Quiberon, Gildas Quendo espère endiguer rapidement la propagation du virus. Pour lui, ce sont les jeunes qui sont ciblés en priorité.
"On a remarqué que cet après-midi, il y avait 60-70% de personnes qui avaient moins de 30 ans. Donc les jeunes ont été sensibilisés, on leur a vraiment dit faites attention, si vous avez fait quelques soirées nocturnes sur notre presqu'île, venez vous faire tester par précaution, par prévention. On souhaiterait que vos proches ne soient pas contaminés", appuie-t-il.
Face à l'afflux massif, certains résidents n'ont pas pu être dépistés lundi, le centre reste ouvert jusqu'à la fin de la semaine.