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"Je suis choqué": de faux arrêts maladie vendus sur Snapchat après usurpation d'identité de médecins

Le gouvernement veut lutter contre les faux arrêts de travail qui ont coûté 5 millions d'euros à l'assurance-maladie. Car aujourd'hui, il est facile de trouver un arrêt-maladie en quelques minutes via Snapchat. Les vendeurs de ces arrêts factices n'hésitent pas à usurper l'identité de médecins généralistes pour leur business.

Le gouvernement veut s'attaquer à la fraude sociale. L'attention sera notamment portée sur les faux arrêts-maladie comme l'annonçait sur RMC-BFMTV Gabriel Attal mardi. Ces faux arrêts de travail fleurissent sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat.

Et pour en obtenir un rapidement, rien de plus simple. Comme nous l'avons constaté, il suffit de taper les mots "arrêt maladie" dans la barre de recherche de l'application. D'un coup, des dizaines de profils apparaissent et proposent leurs services. Après une première demande, la réponse arrive en trois minutes.

Contre 20 ou 30 euros, on vous promet un arrêt de travail. Pour ça, il faut juste donner son nom, son prénom et son numéro de sécurité sociale. Pour mettre en confiance les clients, ces vendeurs envoient directement des photos d'avis d'arrêts de travail en affichant en bas de page, signature, tampon et numéro de vrais médecins dont ils ont bien souvent usurpé l'identité numérique.

Des généralistes bien souvent floués

C'est le cas de ce généraliste dont le nom figure sur plusieurs arrêts de travail frauduleux: "C'est un truc de malade. Les gens arrivent à faire n'importe quoi. Il y a mon tampon, il y a tout ce qu'il faut et moi je n'ai même pas Snapchat, je suis choqué", assure le praticien à RMC.

Ce médecin prévoit donc de porter plainte, une démarche indispensable pour que les enquêteurs puissent ensuite tenter de démembrer ces filières.

En 2022, les faux arrêts maladie ont coûté 5 millions d'euros à l'Assurance maladie assure l'organisme, soit 1,5 million d'euros de plus qu'en 2021.

Alfred Aurenche (avec G.D.)