Malgré l'absence de restrictions, le variant Omicron perturbe déjà les fêtes de Noël

Le taux d'incidence continue d'exploser en France mais à l'approche des fêtes de Noël, le gouvernement ne prévoit toujours pas de mises en place de restrictions sanitaires. Face au danger du variant Omicron, de nombreux Français prennent les devants et s'apprêtent à passer un second Noël au rabais.

Cette année encore, les fêtes de fin d'année sont perturbées par le Covid-19. Avec le variant Omicron et alors que la cinquième vague est toujours en cours, le gouvernement appelle au bon sens. Les Français, une fois encore, seront donc beaucoup à changer leurs habitudes et à modifier leurs plans pour passer un réveillon de Noël moins risqué.

Cette année, Artus, 4 ans, va recevoir un dragon pour Noël. Malheureusement, toute la famille ne sera pas là pour le voir. Avec le Covid, sa mère, Aurélie, préfère ne pas prendre de risque: "On avait prévu de se réunir à 10 ou 12 mais au final on va couper la famille en deux et on ne va pas se croiser". Une décision difficile à prendre: "Ça gâche un peu les fêtes mais on n'a pas trop le choix".

Dans la famille de Romain, ils sont habituellement une trentaine à se retrouver pour échanger les cadeaux, mais pas cette année: "Il y a des personnes fragiles donc on n'est un peu inquiet. On ne veut pas contaminer tout le monde donc on va se voir famille par famille. On n'aura pas la joie de se retrouver tous ensemble".

"C'est frustrant pour tout le monde, on fera quand même des visios"

Et chez Patrick, ils ne seront que 3. La famille ne veut pas mettre en danger les grands-parents: "Ils ne seront pas là cette année. Ils ont plus de 90 ans, il faut faire attention aussi. Ils vont être tout seul, c'est frustrant pour tout le monde, on fera quand même des visios".

Jean-Yves, lui, était bien parti pour fêter Noël avec sa fille, mais cette dernière a eu le Covid récemment: "Elle m'a dit: 'si tu peux éviter d'aller avec 10 personnes, ce n'est pas plus mal'. Je me suis dit que ce n'était pas la peine de faire le malin, et autant rester prudent".

Le gouvernement ne fixe pas de limites de personnes pour les fêtes mais invite chacun à se faire dépister avant de voir ses proches. La situation sanitaire, elle, continue de se dégrader. Le taux d'incidence était dimanche de 530,3, son plus haut niveau depuis le début de la pandémie.

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Aymeric Dantreuille et Garance Munoz (avec Guillaume Dussourt)