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Malgré la fin du quoi qu'il en coûte, l'Etat va continuer à accompagner les entreprises au cas par cas

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L'Etat continuera à aider les entreprises pendant cette cinquième vague de Covid. Le principe reste qu'aucune entreprise ne restera sur le carreau à cause de la crise sanitaire.

L’Etat continuera à aider les entreprises mises en difficulté par Omicron, mais au cas par cas. Fin août, après 18 mois de crise sanitaire et économique, le gouvernement a mis fin au quoi qu’il en coûte. On est passé d’un système d’aides quasi-généralisées à des aides beaucoup plus ciblées sur les derniers secteurs et entreprises en difficulté.

Les dispositifs d’aides annoncés lundi restent dans cette logique du cas par cas, mais avec des conditions d’accès assouplies. C’est le cas pour le chômage partiel ou le dispositif de prise en charge des coûts fixes, simplifié et élargi à l'ensemble des entreprises du tourisme.

Un nombre croissant de TPE et PME redoute de ne pas pouvoir rembourser les PGE. Presque 700.000 entreprises ont bénéficié de ces prêts garantis par l’Etat. Entre 5 et 10% estiment qu’elles pourraient avoir des difficultés à rembourser, sachant que les premières échéances doivent être honorées à partir d’avril. Seraient envisagées la possibilité de reporter de six mois la première échéance et la perspective d'un étalement jusqu'à 10 ans des remboursements. Sur ces points, le ministre a simplement indiqué être en discussions avec la Commission européenne et la Fédération bancaire française.

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Combien ces nouveaux dispositifs vont-ils coûter ?

Une centaine de millions d’euros, alors qu’il reste 1,8 milliard d'euros qui n'ont pas été dépensés dans le fonds d'urgence. On est très loin des 35 milliards dépensés pour le fonds de solidarité, les 35 milliards de chômage partiel et les 10 milliards de baisses de charges, sans compter les 140 milliards du PGE.

Le contexte n’est pas le même, la reprise est forte et moins de 5% de l’économie tourne au ralenti, contre presque 40% lors du premier confinement.

Et puis, le quoi qu’il en coûte avait sans doute arrosé un peu trop large. En effet, les entreprises aidées qui ont fermé vont mieux que les non-aidées qui n’ont pas fermé.

Emmanuel Lechypre