Moins de 1.000 personnes ont reçu les deux injections contre le Covid-19 en France

INFORMATION RMC - Alors que le gouvernement annonce que plus d'un million d'injections de vaccin ont été réalisées, dans les faits, moins de 1000 personnes ont  en réalité bien reçues les deux injections nécessaires contre le Covid-19.

Effet d'annonce. Mardi dernier, Mauricette, la première "vaccinée" française a officiellement reçu la seconde dose du vaccin contre le Covid-19. La septuagénaire a ainsi reçu officiellement deux des quelques 1.092.958 doses de vaccin injectées depuis le début de la vaccination en France le 27 décembre. Un chiffre qu'a présenté ce mardi Olivier Véran lors d'une conférence de presse. 

Pourtant, selon nos informations RMC, ce sont en réalité moins de 1000 personnes qui ont reçu les deux injections du vaccin Pfizer-BioNtech nécessaires pour être pleinement protégés. 

Lors de la conférence de presse au sujet de la campagne de vaccination, le ministre de la Santé a annoncé que, malgré l'arrivée de variants sur le territoire français, le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer sera maintenu à "3 ou 4 semaines", en dépit des avis de deux autorités sanitaires qui estimaient qu'on pouvait l'allonger à six semaines. Objectif: vacciner plus de monde. 

Selon une étude israélienne dont les résultats ont été révélés durant cette conférence de presse, chez les sujets âgés de plus de 60 ans, la protection contre la maladie après l'injection d'une seule dose n'est que de 33%, moins que ce que suggéraient les essais cliniques de Pfizer-BioNtech.

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A date, ce sont donc entre 0.82% et 1.63% des Français qui ont reçu au moins une dose de vaccin, selon le site CovidTracker. Qui précise qu'il faudrait donc " injecter 467 037 doses chaque jour pour vacciner l'ensemble de la population adulte (52 millions de personnes) d'ici à août 2021. Au rythme actuel (moyenne des 7 derniers jours), l'objectif de vacciner l'ensemble de la population adulte serait atteint le 14 avril 2024". 

Au vu du nombre limité de doses disponibles, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait pourtant estimé le 7 janvier que la 2e dose pouvait être administrée "entre 21 et 42 jours", afin d'augmenter le nombre de patients recevant la 1ère dose dans un délai réduit. Le gendarme des produits de santé faisait notamment valoir que l'essai clinique mené par les laboratoires avait établi l'efficacité du vaccin "dans une fenêtre allant de 19 à 42 jours".

La Haute autorité de santé (HAS) avait à son tour estimé samedi qu'espacer de six semaines l'injection des deux doses constituait "une option à considérer". 

Pierrick Bonno (avec X.A.)