Nouveau protocole Covid à l'école: ce qu'en pensent les parents et enseignants

12 millions de Français reprennent le chemin de l'école ce lundi matin. Les règles ont changé pour lutter face à la vague de contaminations des dernières semaines, sans pour autant fermer les établissements.
Désormais, les élèves des classes de primaire où un cas positif de Covid a été diagnostiqué devront tous réaliser au moins trois tests à quatre jours d'intervalle, contre un auparavant. Ils pourront ensuite revenir à l'école dès le premier test négatif, alors qu'avant, sans test, les élèves étaient obligés de s'isoler pendant 7 jours.
"C'est important, ça permet de garder à l'école les enfants tant qu'ils sont négatifs. Et si jamais ils deviennent positifs, là, ils passent à l'isolement", illustre le professeur Yazdan Yazdanpanah, membre du Conseil Scientifique, et chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat.
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Mais ce protocole, annoncé tardivement, ne ravit pas tout le monde à l'école. A commencer par les parents d'élèves. Remettre sa fille en classe au 1er test négatif, en cas de contamination, à première vue, ça soulage Jamal, papa d'une élève en CE2.
"En tant que parent, ça nous arrange. Depuis que ça a commencé, ils ont beaucoup de retard, je pense que ce n'est pas bon pour eux."
Pourtant, quand il apprend qu'elle devra subir trois tests, lors des quatre jours suivant la contamination, comme le préconise le gouvernement, il n'en voit plus trop l'intérêt.
"Pour moi, ça ne sert à rien, il vaut mieux tester au bout de quatre jours comme ça on est sûr. Si on essaye dès le premier jour, ça ne sert strictement à rien."
"Elle est souvent en contact avec sa grand-mère donc je ne prendrai aucun risque"
Et puis, il y en a pour qui ce protocole rentre par une oreille et en ressort par l'autre. Anisse continuera d'isoler sa fille, en CE2, quoi qu'il arrive.
"Si elle est cas contact, on la garde chez nous, on va quand même suivre les préconisations initiales. Elle est souvent en contact avec sa grand-mère donc je ne prendrai aucun risque. On est au delà du protocole parce que quand ça touche à nos enfants et nos proches, on fait attention."
Les profs contaminés remplacés, théoriquement: "Mais par qui ? Par M. Blanquer ? Il n'y en a plus!"
Mais le vrai danger, ce sont surtout que les professeurs soient contaminés, comme le redoute Oliver Flipo, parce que c'est l'assurance d'avoir des classes fermées, assure ce directeur d'école élémentaire. Le ministre de l'Education a pourtant promis que ces postes pourraient être remplacés, mais ce délégué syndical n'y croit pas.
"Par qui ? Par M. Blanquer ? Il va venir dans les écoles pour tenir les classes? Il n'y a pas de remplaçants, il n'y en a plus ! Juste avant les vacances c'était le vide complet."
Il a déjà reçu une vingtaine de mails de parents d'élèves, annonçant des cas de Covid, en revanche, aucun professeur n'était encore touché.