Nouvelle affaire de "bébés sans bras" près de Marseille : ce que l’on sait
Une nouvelle affaire de bébés sans bras ? Après les récents scandales dans l’Ain, le Morbihan et la Loire-Atlantique, trois nouveaux cas posent question, cette fois-ci dans les Bouches-du-Rhône.
En effet, trois petites filles sont nées avec une malformation d'un bras en 2016 autour de l’étang de Berre, dans les environs de Marseille. Selon les informations de nos confrères du Parisien, il s’agit de nouveaux "cas groupés", aussi appelé cluster.
Alors que le phénomène touche en moyenne un nouveau-né sur 10.000 ces cas rapprochés dans l'espace et dans le temps posent question.
"On insiste pour qu'il y ait un recensement plus exhaustif des naissance et des malformations"
Isabelle Grassin est maman d'une petite Charlotte, née dans le Morbihan et victime d'une agénésie d'un bras. Elle coordonne les actions des familles au sein de l'Assedea. Une association de personnes et de parents d'enfants souffrant de ces malformations. Elle espère que ces trois nouveaux cas vont enfin faire bouger les choses.
"Ca mettrait en lumière les besoins de registres exhaustifs sur l'entiéreté du territoire. C'est un peu tout le temps la même rengaine. On insiste pour qu'il y ait un recensement plus exhaustif des naissance et des malformations. A partir du moment où on veut pouvoir observer l'effet de l'environnement sur les malformations on ne peut pas observer l'effet de l'environnement en n'observant que 19% des naissances."
"On sait que c'est une région connue pour sa forte pollution pétrochimique et industrielle"
Sur les causes de ces malformations la prudence reste de rigueur. Car la piste environnementale avait été évoquée pour des cas précédents. Une élue locale également médecin généticien à l'hôpital nord de Marseille, Annie Levy-Mozziconacci, se montre inquiète.
"C'est évident que ces trois cas, sans autres causes particulières, nous interpellent. On sait que c'est une région connue pour sa forte pollution pétrochimique et industrielle. Aujourd'hui en tant que médecin ça me met en colère. Avoir un registre des malformations médicales est une urgence."
Les premières conclusions de l'enquête concernant de précédents cas mystérieux dans l'Ain sont attendues pour la fin du mois de janvier.