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Olivier Véran envisage une levée du pass vaccinal d'ici quelques semaines

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a donné trois conditions devant le Sénat ce mardi pour une levée du pass vaccinal rapide: une diminution durable du nombre de cas, au moins sous le seuil des 500 pour 100.000 habitants, un nombre total de malades Covid inférieur à 1.500 dans les services de réanimation, et un taux de reproduction R "durablement inférieur à 1".

La levée du pass vaccinal dans quelques semaines ? Olivier Véran a ouvert la porte ce mardi devant le Sénat. Après la 5e vague, l'hôpital se vide doucement de ses patients atteints du Covid. 27.566 patients infectés y sont désormais pris en charge, soit 817 de moins que la veille, dont 2.842 en soins critiques, soit 63 de moins par rapport à la veille, selon les chiffres quotidiens publiés par Santé publique France.

Pour Maguy, la fin du pass vaccinal symbolise “le goût de la liberté, tout simplement”. À côté d’elle, Maïté, sa fille, masque sur le nez, attend elle aussi cette décision avec impatience.

“Sortir son téléphone tout le temps pour prouver qu’on est dans le cadre de la loi, bon ben à un moment donné, c’est bon. On ne veut pas s’habituer à ce genre de chose”, assure-t-elle.
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Très attendue par les non-vaccinés

Mais la levée du pass vaccinal, c’est ceux qui n’en ont pas qui l’attendent le plus. Mody n’a pas reçu la moindre dose. “On compte les jours. On va pouvoir reprendre une vie normale et on se posera aussi moins de questions quant à savoir qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’on ne peut pas faire. Moi, j’ai hâte de pouvoir faire un bon cinéma avec les enfants avec du pop-corn… la vie quoi”, confie-t-il.

S’il dit comprendre cette décision, Jean-Paul Stahl, professeur émérite de maladie infectieuse à l’université de Grenoble, rappelle qu’elle comporte des risques.

“Si on dit qu’on arrête le pass vaccinal, c’est comme si on dit qu’on n’a plus besoin de se faire vacciner. La traduction en pratique et dans la routine va être extrêmement simple. Et ce n’est pas un très, très bon message”, pointe-t-il.

Il reste encore en France, selon lui, une part encore trop importante de la population qui n’est pas encore vaccinée.

Florian Chevallay avec Guillaume Descours