"Plan cancer": pour la première fois, le gouvernement veut lutter contre les séquelles de la maladie

A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, Emmanuel Macron va présenter la nouvelle stratégie pour lutter contre la maladie, avec un budget à 1.7 milliards d’euros, en hausse de 20%. Objectif: allonger l’espérance de vie des personnes malades, faire plus de prévention, mais aussi lutter contre les séquelles après avoir guéri.

Le gouvernement lance jeudi sa nouvelle stratégie de lutte contre le cancer. Il s’agit d’un plan sur 10 ans, annoncé par Emmanuel Macron, à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer. Le président de République se rend à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif, dans le Val-de-Marne, pour rencontrer des enfants touchés par un cancer, ainsi que leurs familles, des médecins et des chercheurs qui luttent contre ces maladies qui font 157.000 morts chaque année en France.

La moitié du budget consacré à la recherche

Ce plan de 1,7 milliards d'euros va être annoncé sur cinq ans. C'est une hausse de 20% par rapport au budget précédent (2017-2021: 1,45 milliards). La moitié de ce budget va être consacré à la recherche, soit 634 millions pour trouver de nouveaux traitements, des diagnostics plus rapides et efficaces.

Le gouvernement veut également lutter contre les séquelles après avoir guéri d'un cancer. "C'est la première fois que nous lançons un plan contre les séquelles du cancer", se réjouissent les équipes de l'Elysée. Jusqu'ici, le seul objectif était de guérir les malades. Mais avec les progrès de la médecine, le gouvernement veut améliorer le plus possible les conditions de vie après la maladie et passer de deux anciens malades de cancer sur trois avec des séquelles, à un sur trois. Ces séquelles, ce sont des douleurs, des mutilations dues à la chirurgie, ou des problèmes de développements chez les enfants.

Lutter contre les séquelles chez les enfants

Les enfants sont particulièrement visés dans cette lutte, parce que ce sont eux qui vivent le plus longtemps avec des problèmes de santé dus au cancer. Cela passe par un choix plus important dans les traitements utilisés, mais aussi le développement de la chirurgie réparatrice comme pour le cancer du sein par exemple.

En parallèle, l'exécutif souhaite allonger l'espérance de vie des personnes atteintes de cancers très agressifs, comme celui du pancréas ou du poumon, mais aussi améliorer la prévention des cancers, c'est à dire éviter d'attraper la maladie. En effet 40% des cancers sont évitables, par exemple en arrêtant la cigarette ou en sortant de la dépendance à l'alcool. Cela implique aussi d'augmenter les dépistages, notamment du cancer colorectal.

Romain Cluzel