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Trop de sucre dans les marques premier prix: "Que l'Etat siffle la fin de la récré", s'agace Foodwatch

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Selon une étude Foodwatch que RMC révèle, les aliments les moins chers des marques distributeurs, sont beaucoup plus sucrés que les autres. L'association en appelle à l'arbitrage de l'Etat.

Moins c'est cher, plus c'est sucré. Petits pois, pizzas, pain de mie, "les aliments les moins chers sont aussi les plus sucrés", alerte une étude de l'association Foodwatch que révèle RMC ce mercredi.

"C'est totalement scandaleux", peste sur RMC et RMC Story, Karine Jacquemart, directrice générale de l’association FoodWatch France. "On a fait une enquête sur plus de 400 produits dans lesquels on ne s'attendait pas à trouver autant de sucre ajouté comme les boîtes de conserve de petits pois", détaille-t-elle.

Résultat, l'étude tire trois enseignements: une offre trop sucrée y compris dans des produits insoupçonnés, des produits moins chers plus sucrés jusqu'à quatre fois plus que les autres, le tout sur des marques distributeurs "essentiellement".

"Que l'Etat siffle la fin de la récré"

"Les grands distributeurs se prétendent les alliés de la vie pas chère et du pouvoir d'achat mais ne sont pas les alliés de la santé", tacle Karine Jacquemart. "Ils imposent un marché à deux vitesses, quand vous avez les moyens vous avez accès à des produits sains, quand vous ne les avez pas, vous n'avez pas ce choix", déplore-t-elle évoquant la responsabilité de 5 enseignes de la grande distribution.

"Ce sont eux qui sont responsables de ne pas rendre l'alimentation abordable et saine. Il faut que l'Etat intervienne et siffle la fin de la récré", insiste Karine Jacquemart.
Le parti-pris : Exclu RMC, les aliments les moins chers sont plus sucrés - 15/01
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Vers un nutriscore obligatoire?

Interrogée à ce sujet ce mercredi sur RMC et BFMTV, la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, "demande aux industriels de faire un vrai effort": "Je suis vigilante sur le nutriscore qui permet à nos concitoyens de regarder la classification du produit. Et il faut aller plus loin, c'est une question de prévention", assure-t-elle n'excluant pas de rendre obligatoire ce nutri-score.

"Que les grands distributeurs prennent leurs responsabilités et s'engagent à la transparence par produit", insiste de son côté Karine Jacquemart de Foodwatch.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC