Vers une obligation du masque FFP2 dans les zones où l’épidémie est la plus forte?

Certains n'ont pas attendu le président de la région PACA pour adopter ce masque aux capacités de filtrages plus importantes.

Le président de la région PACA, Renaud Muselier, souhaite généraliser le port du masque FFP2 dans les zones où l’épidémie fait rage. "Plus filtrants et plus efficaces", ils pourraient permettre de limiter la circulation du virus selon lui. Dans les Alpes-Maritimes, 40.000 masques seront ainsi remis à la ville de Nice et 40.000 autres dans les communes du département à la fin de la semaine.

Dans les rues de Cannes, une minorité de personnes portent le masque FFP2. Anna et sa famille l’ont eux adopté.

"Nous, on vient de Paris, on l’a commandé spécialement pour venir ici en vacances. Déjà au niveau de la respiration, on sent qu’on respire un peu moins bien. Mais on se sent plus protégé”, affirme-t-elle.

Plus efficace que les masques chirurgicaux

Jacqueline, âgée de 78 ans, a aussi opté pour le FFP2 depuis six mois maintenant. “Je sortais d’un traitement. La doctoresse m’a dit de faire très attention donc bon, j’ai pris celui-là parce que j’avais l’impression que c’était plus sécure”, indique-t-elle.

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Dans la pharmacie de Jean-Michel Goudot, le FFP2 se vend au compte goutte.

“Le FFP2 est moins confortable, les gens ont plus de mal à respirer. Et puis ça coûte cinq fois plus cher qu’un masque chirurgical. Pour une crise qui dure depuis des mois, le différentiel est énorme”, assure-t-il.

Et pourtant, pour Renaud Ferrier, médecin cannois, ce masque pourrait permettre de mieux résister au variant britannique. “Le variant britannique étant plus infectant, on a tout intérêt à être le mieux protégé possible. Le masque FFP2 c’est tout simplement un masque plus épais, plus filtrant, il dure plus longtemps, il permet d’être plus longtemps efficace avant d’être détérioré par la vapeur d’eau qu’on exprime en respirant”, détaille-t-il.

Certains professionnels conseillent de le porter dans les zones de fortes densités ou lors de contacts prolongés avec des personnes vulnérables.

Kelly Vargin et Martin Juret avec Guillaume Descours