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Terrorisme: que faut-il attendre du procès de la filière jihadiste de Lunel?

Comment s'est organisé le départ vers le jihad d'une vingtaine de jeunes filles et jeunes hommes à Lunel, petite ville de l'Hérault ? C'est l'une des questions qui va se poser pendant cinq jours devant la 16ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Les premiers départs ont eu lieu en novembre 2013, puis ce sont des frères, des amis qui ont suivi. Des hommes et des femmes qui ont tous rejoint au final l'Etat Islamique. Ils font tous partie de la "Filière de Lunel", du nom de la commune de l'Hérault, dont ils sont tous originaires. 

Le mode opératoire était rodé: des départs par petits groupes de trois à cinq personnes, pour ne pas éveiller les soupçons, explique ainsi à son retour en France l'un cinq prévenus de ce procès, qui s'ouvre jeudi à Paris.

Des "fantômes"

Au coeur de ces groupes de jeunes de Lunel, dans le box des prévenus, Hamza Mosli. Ses deux frères sont présumés mort sur place, il est soupçonné d'avoir incité d'autres départs en coulisses depuis Lunel, et d'avoir apporter une aide logistique. Un autre prévenu, originaire lui aussi de la commune, est poursuivi pour avoir organisé des réunions auxquelles ont assisté la majorité des Lunellois qui ont ensuite rejoint la Syrie. 

Pendant ces 5 journées d'audiences devant la 16ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, certains noms vont revenir régulièrement: des jeunes hommes présumés morts sur place - ou dont les autorités n'ont plus de nouvelles. Parmi eux, Abdelilah Himich, un ancien légionnaire, considéré par les Etats-Unis comme une figure des opérations extérieures. Autant de "fantômes" qui vont hanter ce procès. 

Céline Martelet et X.A