Pollution: "Marseille est la lanterne rouge des métropoles françaises en terme de transport en commun"

- - RMC
À Marseille, c’est la voiture ou rien. Habitants et associations pointent du doigt la qualité de l’air de la cité phocéenne. Selon Atmo Paca, elle est de "moyenne" à "mauvaise" en ce moment en raison des pics de pollution aux particules fines.
C’est dans ce contexte que sont apparus sur les murs marseillais des tags peints par des activistes écologiques de Greenpeace. On peut notamment y lire "On veut respirer!". Un avis que partage Florence, retraité qui vit dans Marseille. "J’ai l’impression de suffoquer", affirme-t-elle.
Si elle suffoque, c’est peut-être parce que Mathieu est obligé tous les jours de prendre sa voiture pour aller travailler dans le centre-ville. "J’habite dans le 11e. Je suis obligé de prendre la voiture parce que sinon il faut que je prenne de bus et le métro. Contrairement à Paris, il n’y a pas de transport en commun. Il y a deux lignes de métro, les bus sont très mal desservis et c’est pour ça qu’on prend la voiture tous les jours", explique-t-il.
Réduction de l'espérance de vie
Pour Florian Bessiere, de Greenpeace, à l’origine d’une campagne de graffitis pour sensibiliser la population, Marseille aurait 20 ans de retard en matière de transport public.
"Marseille est la lanterne rouge des métropoles françaises en terme de transport en commun. À titre de comparaison, elle a six fois moins de pistes cyclables que Lyon et trois fois moins de réseaux de transport en commun. Cela a une conséquence sanitaire. Ça provoque le développement d’un certain nombre de pathologies respiratoires qui entraîne la mort prématurée de 2500 personnes par an et également une réduction de l’espérance de vie de près de six mois pour les Marseillais", affirme-t-il.
La seule mesure d’urgence appliquée aujourd’hui par la mairie en cas de pics de pollution consiste à augmenter le prix du stationnement.