Un iPhone 1ère génération, revendu aux enchères à plus de… 60.000 dollars
Un conseil à toutes et à tous… Fouillez-bien tous vos placards, on ne sait jamais! Aux Etats-Unis, un iPhone sorti en 2007, en l’occurrence la toute première génération d’iPhone, a été vendu au bout de 27 enchères à un prix final de 63.356$, soit plus de 100 fois son prix d’origine (600$).
Pas de faux espoir toutefois pour ceux qui ont encore un iPhone 1ère génération en leur possession, un appareil dans cet état c’est rarissime : neuf, sous blister, une boîte parfaitement conservée aux angles parfaitement droits. Sa propriétaire, une esthéticienne américaine, dit qu’à l’époque ce sont des amis qui lui ont offert, mais qu’elle venait déjà de s’acheter un autre téléphone. Elle s’est alors dit qu’un “iPhone, ça ne se démodera jamais”, et a donc décidé de le garder pour plus tard.
Si on ne connaît pas l’acquéreur, il est toutefois certain que l’achat n’a pas été réalisé pour ouvrir l’emballage et se servir du smartphone. C’est, faut-il le rappeler, un iPhone de première génération, qui n’a même pas de connexion 3G, disposant d’un écran de 3 pouces et demi, d’un appareil photo d’une qualité risible par rapport à aujourd’hui (2 mégapixels contre une douzaine, voire plus, aujourd’hui), pas de caméra frontale pour prendre des selfies, pas de GPS, et on ne pouvait même pas faire de copier coller ni de MMS…
Mais alors, pourquoi dépenser autant dans un téléphone obsolète? Ce que cherchent les collectionneurs de ces antiquités tech, c’est en réalité d’acheter un morceau d’histoire. Cet iPhone représente en fait un exemple parmi d’autres de la folie autour des produits tech de collection.
Apple, qui, en tant que marque, a une aura particulière, est la parfaite représentation de ce phénomène. Un iPod de première génération (complètement inutile à l’heure de Deezer et Spotify), a été vendu plus de 20.000€. Plus fou encore, un ordinateur Apple 1, datant de 1976, est carrément parti pour plus de 400.000€. Il faut dire qu’il était produit directement par Steve Jobs, et représente donc un vrai morceau d’histoire.
L’eldorado des jeux-vidéo rétro
Au-delà des produits Apple, on compte parmi les objets technologiques de collection qu'on a peut-être gardés chez soi et qui se vendent le mieux, les vieux jeux-vidéo des années 80-90… Et là encore les prix peuvent atteindre des sommets!
Une cartouche du jeu Super Mario 64, sorti en 1996, s’est vendue aux enchères pour 1,3 million d’euros. Plus de 700.000€ ont aussi été dépensés pour un jeu Zelda, première édition de 1987 sur NES, la toute première console de Nintendo. Des jeux relativement communs, que vous avez peut-être à la cave ou au grenier, mais certainement pas dans cet état!
Là encore, l’emballage est d’origine, la cartouche scellée dans un état proche de la perfection, comme si on le trouvait dans le rayon d’un supermarché dans les années 90. Il en existerait moins de cinq dans le monde dans cet état. Pour le néophyte, ce sont juste des boîtes en carton entourées de plastique, mais aux yeux de n’importe quel fan de jeu vidéo, c’est une merveille, une madeleine de Proust vidéoludique et un objet de collection rarissime.
En résumé, cela illustre bien, et peut-être de façon exagérée, l’engouement autour du « retrogaming », un phénomène qui a le vent en poupe depuis quelques années. Ce marché est devenu complètement fou au fil du temps, avec des collectionneurs trentenaires ou quadras qui tentent de retrouver et de collectionner les jeux qui ont marqué leur enfance.
Les prix des jeux des années 80/90, ceux des premières consoles Nintendo et Sega, Neo Geo ont explosé, surtout lorsqu’ils sont en boîte avec la notice et en bon état. Ils se revendent souvent pour plusieurs centaines d’euros, soit déjà plusieurs fois leur prix d’origine.
Les objets tech, un investissement dans le temps?
La valeur des objets tech augmente globalement avec le temps : c’est le cas des ordinateurs anciens (Commodore, ZXSpectrum), des téléphones portables vintage, des vieux appareils photo Leica ou Hasselblad. D’ailleurs ce n’est pas un hasard si les maisons d’enchères se sont emparées du sujet.
Chez Drouot, le numéro un de la vente aux enchères en France, on a maintenant des ventes de vieux jeux vidéo, de vieilles consoles, de pièces rares de l’histoire vidéoludique… Bref, le tout exactement comme les bouteilles de vin ou les œuvres d’art.
On ajoute alors au côté investissement un côté plaisir, celui de posséder un objet rare qui a trait à sa passion, avec l’espoir qu’il prenne encore de la valeur. Il existe même des entreprises spécialisées pour authentifier et noter le niveau de conservation d’un jeu. Et à l’inverse, des faussaires malheureusement, qui vendent par exemple des jeux reconditionnés comme étant neufs ou fabriquent carrément de fausses cartouches. Alors surtout, attention à ce que vous achetez!