Vision Pro: tout ce qu'il faut savoir sur le nouveau casque de réalité augmentée d'Apple

C’est le premier "nouveau produit" depuis l’Apple watch en 2014. Un casque de réalité augmentée (ou mixte) censé remplacer la télé, l'ordinateur et peut-être même à terme le smartphone! Cela ressemble beaucoup à un masque de ski ou de plongée, bardé de caméras et de capteurs.
A l’intérieur, deux écrans haute résolution, qui vont fusionner monde virtuel et monde réel. Quand je le coiffe, je vois comme à travers des lunettes. Et on va venir superposer à cette image de la réalité des éléments numériques. Quelques applications : un bureau virtuel, qui va projeter dans mon champ de vision plusieurs écrans et un clavier virtuel, avec lesquels je peux interagir avec des mouvements des doigts, détectés par les caméras de l’appareil.
Pas mal pour le télétravail, les visioconférences aussi. Pour le divertissement, si je veux regarder un film, je vais projeter un immense écran incurvé qui va me permettre de regarder un film comme si j’étais au cinéma. Pour le sport, je peux me faire un multiplex et naviguer entre plusieurs matchs, et avoir un aperçu des statistiques des joueurs en temps réel.
Vidéo de présentation séduisante: à confirmer dans le "réel"?
Les démos sont spectaculaires, mais clairement il faudra tester pour voir si la réalité est conforme aux vidéos de présentation, toujours très séduisantes… On peut déjà identifier un point faible évident: l’autonomie, deux heures seulement. Sachant que la batterie n’est même pas dans l’appareil, elle s’accroche à la taille et est reliée au casque par un fil. Pas génial.
Autre inconnue: la fragilité. La façade en verre, c’est très joli, mais c’est fragile. Or, les accidents avec un casque sur la tête et qu’on est un peu trop immergé dans le virtuel sont très courants.
Un prix qui pique
Quant au prix de départ, ce sera 3.500 dollars. Ça pique, même venant d'Apple. Il va falloir casser le PEL. D’autant que ce prix est pour les Etats-Unis puisque la sortie européenne n’est pas encore prévue. En euros, ce sera probablement encore plus cher. Et qu’il ne compte pas le prix de certains accessoires: par exemple, si vous avez le malheur de porter des lunettes, il faut des inserts optiques pour les caler dans le casque, qu’il faudra payer en plus.
A qui ça s’adresse? Les fans d’Apple, les technophiles les plus fortunés, et les entreprises dans un premier temps. Apple travaillerait déjà sur une deuxième version qui coûterait deux fois moins cher et qui sortirait deux ans plus tard. Ce serait aussi un premier pas vers des appareils qui se rapprocheraient plus de lunettes pures et simples, l’aboutissement ultime de cette technologie qui pourrait peut-être à terme remplacer carrément les smartphones! Bref, ce casque, il faut le voir comme une V1, comme le premier iPhone ou la première montre connectée, qui sembleront archaïques d’ici quelques années.
Quid de la convivialité?
On nous promet quand même un monde où on vivra tous avec un casque sur la tête, coupé du reste du monde. La convivialité est clairement la limite de ce genre d’accessoire. Pour l’instant, tout le monde s’y est cassé les dents. Cela fait des années que les casques de réalité virtuelle existent, poussés notamment par Meta, sans séduire le grand public pour l’instant.
Même si Apple a fait des efforts de ce côté là. Par exemple, quand une personne s’approche de vous et que vous portez le casque, il devient transparent comme un masque de plongée, pour permettre à la personne qui est en face de vous de voir votre visage.
Mais c’est clair que ça crée quand même une barrière. Toute la famille sur le canapé avec un casque sur la tête en train de vaquer à ses occupations, ça ne fait quand même pas rêver. On est en train de faire un pas supplémentaire vers ce fameux métavers, même si Apple n’a, à aucun moment, prononcé ce mot.
Une récente étude menée aux Etats-Unis montre que les Américains seraient prêts à passer quatre heures par jour dans le métavers. Ils s’imaginent y faire leurs courses, des téléconsultations avec un médecin, suivre des cours, voyager et bien sûr, faire des rencontres.