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Alimentation

Chocolat, panettone, jus de citron... 6 exemples d'"arnaques de Noël" selon Foodwatch

Foodwatch partage les 6 pires arnaques de Noël.

Foodwatch partage les 6 pires arnaques de Noël. - -

Comme chaque année depuis 2017, l’ONG Foodwatch dénonce les arnaques de certains professionnels du secteur l’agro-alimentaire à l’approche des fêtes de fin d’année.

Des pratiques peu éthiques. L’ONG Foodwatch, qui lutte pour une alimentation saine et sans risque, vient de publier les noms de six produits qu'elle accuse d’être de véritables arnaques.

“Nous menons chaque année cette enquête à hauteur de rayon en nous mettant dans la peau des consommateurs et consommatrices qui préparent leur repas de Noël. Et, chaque fois, ce sont les mêmes types d’arnaques qui reviennent”, explique Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch au Parisien.

L’ONG a même mis en place une élection baptisée “Casserole d’or”, qui invite les consommateurs à voter pour la pire arnaque parmi les six sélectionnées. Les internautes ont jusqu’au 20 décembre pour faire leur choix parmi les produits suivants.

• Le pain d’épices “spécial foie gras” de Brossard

Estampillé “édition limitée”, cet article, qui ne contient aucune trace de miel, est bourré de sucres, selon l’ONG. “Brossard vous propose un pain d’épices spécial foie gras, en édition limitée, avec beaucoup de sucre dedans (sirop de glucose-fructose, sucre, sirop de sucre caramélisé) sans une goutte de miel… au même prix que son pain d’épices contenant 8% de miel! Une affaire à saisir!”, ironise Foodwatch.

Le pain d’épices “spécial foie gras” de Brossard
Le pain d’épices “spécial foie gras” de Brossard © Brossard

• Le saumon fumé Labeyrie

Le phénomène de “Shrinkflation”, qui consiste à réduire la taille d’un produit avec un tarif à l’unité qui n’augmente pas ou peu, mais un prix au kilo ou au litre qui s’envole, est également mentionné dans ce classement. Et c’est le saumon fumé Labeyrie "boisé d’Écosse" qui est concerné.

“Entre décembre 2022 et décembre 2023, le saumon fumé Le Boisé dégustation d’Ecosse Labeyrie dans son format spécial 6 tranches a perdu 10g: le produit est passé de 220g à 210g, alors que son prix au kilo a augmenté de 19%! Avec l’inflation masquée, pas vu, pas pris, mais de beaux profits... sur notre dos!”, dénonce Foodwatch.
Le saumon fumé Labeyrie.
Le saumon fumé Labeyrie. © Labeyrie

• Le citron de cuisine Bjorg

L’ONG dénonce également ce jus de citron bio vendu 8 euros le litre, alors qu’il est majoritairement composé d’eau. “Dans son emballage plastique en forme de citron estampillé du label bio, Bjorg vend au prix du jus de citron un produit composé majoritairement de... 70% d’eau et seulement 30% de citron. Une arnaque qui rapporte gros aux industriels mais pour les consommateurs et consommatrices, ça pique!”, explique Foodwatch.

Citron bio Bjorg.
Citron bio Bjorg. © Bjorg

• Le panettone Ciro

Une hérésie pour les produits italiens. Ce panettone "Saveurs d’Italie", présenté comme véritable "pâtisserie traditionnelle italienne" affiche 12% d’huile de palme.

“Un ingrédient bien moins cher que le beurre traditionnel utilisé et bien moins responsable”, rappelle l’association, qui appelle les consommateurs à ne pas se laisser “berner”.
La panettone Ciro.
La panettone Ciro. © Ciro

• Les œufs au chocolat Ferrero Rocher

Un emballage partiellement vide. Vendus dans un sachet aux couleurs de Noël, ces œufs créent la diversion auprès du consommateur, qui n’a pas tendance à réaliser que le sachet est à moitié vide: “Ferrero Rocher met le paquet avec ses œufs des fêtes, histoire de faire oublier que niveau contenu, le compte n’y est pas: le sachet est à 52% vide! Un produit qui ne manque pas d’air…”, ironise l'association.

Les œufs au chocolat Ferrero Rocher.
Les œufs au chocolat Ferrero Rocher. © Ferrero Rocher

• La terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne

Une composition très éloignée de la réalité. “Tiercé gagnant pour ce produit. Et de un: l’ingrédient principal du produit? Du colin. Et de deux: les coquillages, pêchés dans la plupart des lots à l’autre bout du monde, n’ont rien de breton. Et de trois: ce qu’on pourrait prendre pour des coquilles Saint-Jacques sont en réalité des pétoncles ou des peignes, des coquillages de la même famille moins chers achetés en gros”, dénonce Foodwatch.

La terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne.
La terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne. © Guyader

Contactés par nos confrères du Parisien, les industriels ont tenté de justifier leurs pratiques. Labeyrie évoque la flambée du prix du saumon pour expliquer ses hausses de tarifs. Brossard rappelle que "les distributeurs sont libres de fixer leurs prix". Pour sa part, Guyader assure que "l’utilisation de poisson en premier ingrédient dans une terrine aux Saint-Jacques est parfaitement autorisée". De son côté, le géant Ferrero rappelle que son emballage "contient un mélange d’air et d’azote qui permet de garantir la conservation des pralines".

Sabrine Mimouni