Prix alimentaires: face à la "shrinkflation", des distributeurs veulent avertir les clients

Comment lutter contre la "shrinkflation" ou la réduflation? Ce procédé, qui consiste à réduire les quantités pour le même prix, voire même plus cher, se répand dans les rayons des supermarchés en cette période d'inflation.
Bercy a annoncé que les négociations entre industriels et supermarchés pour 2024, qui débutent normalement en fin d'année, ont été avancées. En juin dernier, la ministre déléguée du Commerce avait ouvert la porte à la mise en place d'un cadre réglementaire strict pour éviter la shrinkflation. Et les distributeurs ont décidé de s'emparer du problème.
Une étiquette orange et un slogan: "Ce produit a vu son grammage baisser et le tarif pratiqué par notre fournisseur augmenter". Dès lundi, Carrefour la collera sur une trentaine de produits dans ses rayons dont par exemple, les dosettes de café Dolce Gusto, les chips Lay's, le Lipton Ice Tea ou encore la mayonnaise Amora.
Une opération de communication?
Ce n'est pas une première puisque le groupe Intermarché a déjà épinglé de la même manière les pommes de terre surgelées de la marque Findus.
Aux yeux des concurrents de Carrefour, cet affichage s'apparente à une opération de communication. C'est aussi l'avis du président de l'ANIA, l'association des industries alimentaires. "C'est très hypocrite de dire qu'il y a des arnaques. Les distributeurs qui ont ces produits, ils les ont acceptés", explique Jean-Philippe André.
Pour obliger justement les industriels à plus de transparence, Bercy a annoncé qu'un projet de loi sera présenté au début du mois prochain.