Inflation: près d'un Français sur cinq prêt à renoncer à adopter un animal de compagnie en 2024

Plus d’un jeune sur deux (55%) envisage de rogner sur son budget pour nourrir son chien ou son chat. - Francesco Allano - Flickr - cc
Avec l'inflation, 19% des Français pourraient renoncer à accueillir un animal de compagnie dans leur foyer en 2024. Cette donnée, issue d'un sondage OpinionWay pour la marque alimentaire Ultra Premium Direct, donne la tendance du marché des animaux de compagnie, fortement touché par l'inflation en 2023 et en 2024.
"Au-delà de l’alimentation ou encore de l’énergie, la hausse des prix depuis deux ans impacte aussi les foyers français dans d’autres domaines, notamment le soin apporté à leurs animaux de compagnie", commente la marque.
Les jeunes et les plus précaires davantage touchés
Les adoptions d'animaux de compagnie ont ainsi été perturbées en 2023. En cause, l'inflation et une hausse généralisée des prix, qui ont poussé certains Français à renoncer à ce projet. Dans le détail, selon le panel OpinionWay, 19% des sondés indiquent que l’inflation "pourrait" les faire renoncer à prendre un animal de compagnie dans leur foyer en 2024, tandis que 4% précisent y avoir déjà renoncé pour cette raison.
Parmi les aspirants propriétaires, le renoncement à accueillir un nouvel animal de compagnie concerne notamment les jeunes: 32% des Français de moins de 35 ans apportent cette réponse, contre 15% de leurs aînés interrogés. Les Français aux revenus les plus modestes (28% de ceux dont le foyer gagne moins de 2.000€ par mois contre 16% des foyers aux revenus plus élevés) et ceux qui ont déjà un animal de compagnie à nourrir (23% contre 16% de ceux qui ne possèdent pas d’animal) sont également bien représentés parmi ces réponses.
Selon une étude NielsenIQ en 2023, le prix de la nourriture pour animaux a augmenté d’environ 20%. Et de nombreux foyers sont concernés puisqu’aujourd’hui un Français sur deux (50%) indique posséder au moins un chat ou un chien.
"Cette augmentation pèse d’autant plus dans les budgets que les Français qui indiquent posséder un animal de compagnie appartiennent davantage aux catégories de la population qui ont souvent des ressources financières plus restreintes (63%). Les jeunes de moins de 35 ans sont 70% à déclarer posséder un animal, contre 44% de leurs aînés", commente le sondage OpinionWay.
Des arbitrages financiers
Dans le cas de personnes possédants déjà des animaux de compagnie, l'année 2023 a été marquée par des recherches de solutions face à l'inflation. 44% d'entre eux admettent avoir eu recours à des arbitrages budgétaires, souvent loin d'être anodins:
- 22% vont en priorité revoir un autre poste de dépense à la baisse (leurs propres courses alimentaires, leurs loisirs…),
- 17% envisagent de réduire la quantité de nourriture non-essentielle (type friandises…),
- 14% pourraient stopper les frais annexes comme le toilettage ou les visites non-indispensables chez le vétérinaire,
- 8% envisagent de baisser la qualité de l’alimentation qu’ils donnent à leur animal.
Ce sentiment de pression budgétaire pour l'alimentation de leurs animaux est particulièrement fort chez les jeunes (55% des possesseurs d'animaux de moins de 35 ans, contre 30% pour leurs aînés) et, de nouveau, chez ceux dont les revenus du foyer sont inférieurs à 2.000€ par mois (51% contre 41% par rapport à ceux dont le revenu du foyer est supérieur à 2.000€).
Le sondage a été réalisé par OpinionWay pour Ultra Premium Direct en janvier 2023 auprès d’un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.