La colère de Laurent, agriculteur: "Utiliser du glyphosate, ça ne me fait pas triper, qu'on nous trouve des solutions!"

Cette semaine, ce sont les agriculteurs qui expriment leur mécontentement. Un mouvement suscité notamment par un ras-le-bol de l'"agri-bashing" et la crainte de voir le gouvernement reculer sur l'application de la loi Alimentation.
Cette semaine, c'est au tour des agriculteurs de manifester. Ils entendent protester contre l'"agri-bashing" et sur la crainte de voir le gouvernement reculer sur l'application de la loi Alimentation. Ce mercredi dans M comme Maïtena, Laurent, agriculteur dans l'Indre exprimait sa colère:
"Je suis en colère parce que je fais partie d'une profession qui, depuis une dizaine d'années, figure parmi les meilleures de ce qui se fait sur la planète. J'ai voyagé un peu, on nous envie tous. Le seul problème, c'est qu'on a un boulet au pied. Ça ne me dérange pas qu'on monte en niveau, qu'on m'interdise des phyto, qu'on mette des restrictions sanitaires. Employer du glyphosate, ça ne me fait pas triper, si je peux le supprimer, je le supprime. Mais le problème, c'est qu'on rentre des produits d'ailleurs qui n'ont pas du tout les mêmes normes sanitaires. J'ai toujours l'impression que dans les traités, on sacrifie l'agriculture française".
"Les consommateurs sont aussi coupables"
Il estime que les agriculteurs ne sont pas prêts à une éventuelle transition écologique car ils n'en ont pas les moyens et rappellent les consommateurs à leurs responsabilités:
"Qu'on nous trouve des solutions! Je ne suis pas chimiste. Si j'emploie le glyphosate, c'est que je juge que c'est utile pour une certaine façon de faire de la production. J'en ai besoin, c'est comme les produits vétérinaires. Quand j'ai une vache qui attrape la grippe, je suis obligé d'employer des médicaments. A chaque fois on nous interdit des matières actives. Sauf que des bêtes qui viennent du Brésil, des Etats-Unis, elles n'ont pas les mêmes normes. Et là, ce sont les consommateurs qui sont coupables. Ils ne regardent pas dans leurs assiettes".
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