Pourquoi la situation du coronavirus dans certains pays fait craindre une seconde vague en France

Le Conseil scientifique, chargé d'éclairer le gouvernement sur le Covid-19, juge "extrêmement probable" une augmentation de la circulation du coronavirus à l’automne.
Le coronavirus sera-t-il de retour à l'automne? Le Conseil scientifique chargé d'éclairer le gouvernement sur le Covid-19 juge "extrêmement probable" une augmentation de la circulation du coronavirus à l’automne.
Il préconise donc de conserver les données de santé recueillies pendant l’épidémie, qui permettent de détecter et d'isoler des contacts de personnes malades, mesure prévue par le projet de loi sur la fin de l’urgence sanitaire, et adoptée lundi soir première lecture par le Sénat, bien qu'un allègement du protocole sanitaire dans les écoles et dans les entreprises est en cours de mise en place.
Le retour de l'hiver, la reprise de l'activité, le relâchement des gestes barrières... Autant d'éléments qui font penser que le Covid-19 sera de retour à l'automne. Mais pas seulement pour Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
“Lorsqu’on regarde notamment au Brésil, certains pays de la zone équatoriale, si l’épidémie ne s’arrête pas, ça veut dire qu’il y aura une transmission continue dans ces hémisphères et qu’on a un risque d’une saisonnalité. Et donc d’autant plus que le coronavirus revienne, à l’automne, à l’hiver dans les pays de la zone tempérée”, affirme-t-il.
Alors pour limiter ce retour Benjamin Davido en appel à la responsabilité de chacun. Il rappelle les gestes barrières. “La distanciation, le port du masque, le lavage des mains et surtout dépister pour isoler les malades. Ca nous fera gagner du temps jusqu’à un vaccin qui très clairement sera la solution qui nous sortira de cette épidémie”, assure-t-il.
Une nécessité de suivi des patients?
Pour faire face à cette deuxième vague, le conseil scientifique propose donc de conserver les données de santé déjà récoltées lors de la première vague à savoir qui a eu le Covid, quel est son entourage. Une mesure liberticide pour l'ordre des médecins. Mais mesure essentielle pour le docteur Robert Sebbag, infectiologue à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Paris.
“Pour recenser, pour voir le suivi, s’il y a des rechutes. Pour voir, dans le temps, des personnes qui ont eu le covid-19, peut-être dans six mois, un an et pouvoir dire ‘vous avez encore des anticorps neutralisant, vous êtes immunisés. C’est important aussi pour la connaissance du vaccin”, précise-t-il.
Le conseil scientifique qui tient à rassurer, tout sera fait pour garder l'anonymat des patients.
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